Ce 1er septembre, surprise sur YouTube, l’animateur star Guillaume Pley reçoit Dieudonné, tout sourire et bracelet électronique autour de la cheville. « On a préparé cette émission avec l’équipe (…) c’était beaucoup de travail, parce que tu as eu beaucoup de condamnations : 31, je crois… », introduit le présentateur, doucereux comme à son habitude. Voilà plus de 20 ans que les télés n’invitent plus le polémiste multirécidiviste – condamné entre autre pour injure publique à caractère antisémite et contestation de crime contre l’humanité. Mais Legend l’a fait, sous prétexte d’un droit de réponse à quelques scuds lancés par Élie Semoun, invité cinq mois plus tôt.
En seulement un an, le média Legend est entré dans le top des podcasts les plus écoutés en France, dépassant – selon un classement Apple d’avril – les youtubeurs aux 7,5 millions d’abonnés McFly et Carlito ou l’émission culte de RTL, Les Grosses têtes. La recette de ce carton ? Des personnalités plus ou moins célèbres racontent leurs histoires extraordinaires. Dans une interview donnée à la chaîne YouTube sur l’entreprenariat Le Charbon, Guillaume Pley s’extasie :
« Dans la rue, on me demande des autographes, on me parle de mes fous rires dans les émissions. On ne me dit que des choses 100% positives ! »
Le style du boss et présentateur – suivi par plus d’un million d’abonnés sur Instagram ou TikTok – se veut bienveillant et « neutre » : « Je donne la parole à tout le monde », répète-t-il. Quand il s’agit de Dieudonné, cela donne une heure d’entretien dérangeant où l’humoriste qualifie le négationniste Robert Faurisson de « charmant » et de « poète », explique sa rencontre « incroyable » avec Jean-Marie Le Pen, avant d’arriver sur sa visite d’Auschwitz. La sphère médiatique dénonce la passivité de l’animateur, qui hoche la tête tout du long et n’entre jamais dans le détail des condamnations. Les sympathisants d’extrême droite, eux, applaudissent en commentaires. « Respect Guillaume, t’as osé », balance l’un, quand un autre ajoute :
« J’aime cette pluralité d’opinion, hâte que vous invitiez Papacito [un youtubeur d’extrême-droite]. »
Mais qu’importe, l’émission est un succès d’audience avec plus de quatre millions de vues.
Tantôt loué pour son humanité, tantôt raillé pour son incompétence, l’animateur de 39 ans peine à sortir de son image de zigoto de la radio, où il a fait ses armes. Il a monté les échelons, à la fois travailleur et avide de réussite. Son succès est émaillé de casseroles et son apparente bonhomie ternie par les commentaires d’anciens collaborateurs, qui le dépeignent comme un homme « mégalo » et « toxique ». Après avoir fait miroiter un entretien pendant quelques mois, Guillaume Pley a finalement refusé de rencontrer StreetPress. La teneur de ce portrait ne lui semblait pas suffisamment « bienveillant », nous a-t-on soufflé. Il a tout même envoyé son fidèle second, Sébastien Sigaut-Manas, un ancien journaliste radio, aujourd’hui chargé de rédiger les questions de l’animateur. « J’étais au chômage, j’avais à peine de quoi payer mes prochains loyers, je venais de me faire larguer… Guillaume a été touché par mon histoire, il a cru en moi », a-t-il appuyé pour entamer l’entrevue. « Il considère que je peux répondre à sa place. Il n’avait pas le temps. »
Le style Pley
Tutoiement, longs entretiens, décor studio minimaliste, dans l’émission Legend, l’ambiance est à la confession. Qu’il s’agisse d’une star du X, du nageur Florent Manaudou ou d’un politique, Guillaume Pley pose des questions indiscrètes, parfois trop. « Qu’est-ce qui te prend ?! Occupe-toi de tes affaires ! », le recadre JoeyStarr, piqué par une relance sur ses romances. Potins croustillants et faits divers font le sel du podcast. Il propose pêle-mêle : une sage-femme qui raconte l’accouchement d’une enfant de 12 ans, une médium qui prétend savoir où se trouve Xavier Dupont de Ligonnès, ou les aventures d’un psychiatre de tueurs en série. Il y a aussi les récits d’espions de la DGSE ou de militaires. Un sensationnalisme forcené régulièrement moqué : le podcast à succès FloodCast jouait récemment au « Jeu du Guillaume Pley », où il faut trouver s’il s’agit d’un vrai titre ou non de Legend.
En 2022, dans Le QG, Guillaume Pley a joué au “Qui est-ce” avec Marine Le Pen. /
Crédits : Timothée Moreau
« Ce platiste pense que la terre est plate comme 9% des Français ! », est un vrai titre. L’invité se fait régulièrement le relais de l’association catho-intégriste Civitas (dissoute en 2023) ou de la théorie du mouvement conspirationniste américain QAnon, sur les élites qui boiraient le sang d’enfants… Mais aucun mot n’est dit sur ce troublant CV. « On n’était pas là pour mettre ça en avant », clôt le bras droit Sébastien Sigaut-Manas. Guillaume Pley se contente d’écouter, les yeux écarquillés ce père de famille expliquer que Thomas Pesquet n’a jamais mis un pied dans l’espace et que la Nasa a été créée par Walt Disney. « Les spationautes sont en studio ! », affirme le complotiste, devant l’animateur à deux doigts d’exploser de rire. « Je te trouve très sympathique », conclut Pley. « Moi aussi je t’aime bien, Guillaume », répond l’autre. L’échange lunaire a fait deux millions de vues. Sur Europe 1, Pley explique :
« Dans les médias, je trouve 99% des émissions assez dures. Les gens s’ouvrent plus quand on est bienveillant. »
Lui se revendique de la « brutal honesty », un courant américain qui veut « être franc et poser les questions directement, mais toujours avec bienveillance », explique-t-il. Dans la pratique, bienveillance et complaisance se confondent parfois. Mise en pratique avec, par exemple, son interview d’Éric Zemmour, lors des élections présidentielles de 2022, dans son ancienne émission YouTube Le QG. Un format divertissant et dépolitisé, dans lequel le candidat d’extrême droite a distillé son programme. Guillaume Pley lui a apporté aussi une « petite surprise » pour « faire plaisir » : des objets ayant appartenu à Napoléon, pour qui ils ont une passion commune. Même procédé pour Marine Le Pen, avec qui il a joué au « Qui est qui ? ».
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Il a été reproché à Guillaume Pley de n’avoir voulu recevoir que des candidats d’extrême droite durant cette période. « C’est faux », se défend fermement Sébastien Sigaut-Manas :
« Jean-Luc Mélenchon devait venir, on réfléchissait à organiser un cours de salsa cubaine. »
Une information confirmée par le cabinet du candidat de La France insoumise, qui a décliné l’invitation. L’animateur de Skyrock Fred Musa, qui l’a vu débuter, commente :
« Dommage qu’il soit allé gratter l’arrière-boutique de l’extrême droite pour faire le buzz. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il sait faire parler de lui. »
Libre antenne
Sa voix, Guillaume Pley l’a longtemps prêtée à la radio. Dès ses 19 ans, il se met en tête de monter une locale de Skyrock à Perpignan, où il habite : « Je n’avais aucun contact. Le maire de la ville de mes parents, avait une boîte de nuit et il avait un émetteur de Skyrock sur son toit pour émettre de la pub locale. Je suis allé le voir et je lui ai dit que je voulais faire de la radio » (3). L’élu accepte et lui monte un studio de fortune, avec un parasol pour le protéger du soleil et le logo « Sky » scotché sur le micro. Une fois à l’antenne, le jeune homme se sent pousser des ailes. Pley organise des soirées qui réunissent entre 4.000 et 5.000 jeunes. Le gamin refait le graphisme du logo Sky à sa sauce et invite JoeyStarr ou Booba à performer. Fabien, aujourd’hui coordinateur de Planète Rap, débute avec Pley et se souvient : « On était allés chercher le groupe Zé Pequeno en limousine à l’aéroport. On était ultra fiers. »
Le nom de Pley remonte aux oreilles de Difool, qui finit par le convier à la capitale pour être formé et devient son mentor. « C’était un passionné, il montait en train tous les vendredis soirs à Paris et attendait Difool à la sortie de son émission pour lui faire écouter ses piges », raconte encore Fabien :
« Il aurait rêvé d’aller à Skyrock ! Mais il fallait accepter d’être numéro deux de Difool. Guillaume voulait être numéro un. »
Le minot bosse et décroche son rond de serviette à la radio. « Il est bon en direct : il est piquant, il sait parler aux jeunes, il a une voix », énumère Fred Musa, l’animateur de Planète Rap sur Skyrock. Sympathique, naturel, accessible, son style plaît. Mais la personnalité du jeune premier est parfois ingérable. En 2008, à NRJ Belgique, Guillaume Pley est viré au bout d’un an : il changeait la programmation à la dernière minute, remplaçait le CD de Zazie par celui de Stromae, ou se pointait devant les lycées les vendredis pour signer des autographes avec l’Alpha Roméo de son patron… Il est récupéré par les fréquences belges voisines Fun Radio puis Goom Radio, où il co-anime une émission avec Coralie Jeanne, entre 2010 et 2011. Au téléphone, cette dernière croit bon d’expliquer :
« Guillaume est quelqu’un de solaire et d’empathique, tourné vers les autres. Il s’intéresse à tout le monde et prend le temps de parler avec les serveurs au restaurant ou avec l’homme de ménage. »
C’est au tour de NRJ France de repérer le trublion en 2012. L’énorme radio lui confie la très convoitée tranche du soir. Pley succède au taulier Cauet (4). La tête d’affiche de NRJ, pas peu fière de son succès de l’époque, n’hésite pas à placer une pique à son suivant :
« Il subit quelques difficultés d’audience (…) C’est un truc qui n’est pas facile à reprendre, même en reprenant les mêmes codes et en essayant de faire pareil. » (5)
Guillaume Pley va effectivement foncer tête baissée dans l’humour gras de la libre antenne. Dès sa première semaine, en plein direct, il demande au rappeur américain 50 Cents la taille de son pénis. Mais c’est une vidéo d’octobre 2013 qui a particulièrement fait scandale. Pour relever le défi d’ « embrasser une fille dans la rue en dix secondes », l’animateur embrasse par surprise – et donc sans consentement – des femmes dans la rue. Des féministes, dont la militante contre la grossophobie Daria Marx, organisent un rassemblement devant les locaux. « C’est vrai que c’était un peu maladroit », concède-t-il quelques jours après. Avant de confier regretter, plus récemment, au média Interlude :
« Je rêvais d’une libre-antenne qui pousse ses limites mais toujours dans le bon délire. On donnait l’exemple : on ne buvait pas, on ne fumait pas… Par contre, dans les jeux, on allait vraiment loin. Aujourd’hui on s’est un peu coincés sur plein de trucs. »
Sa période NRJ est marquée par différentes pitreries, dont encore « le jeu du pervers », qui consiste à se faire passer pour une « jeune fille libertine » et à appeler des hommes au hasard. En 2016, il a aussi reçu une mise en garde de l’Arcom pour sa rubrique « Histoires marrantes avec de la drogue ». « C’est un rôle : son côté vilain garçon, prêt à tout pour faire rire », tempère Émilie (6), qui a travaillé avec lui à NRJ. « C’est quelqu’un d’humain, qui a de bonnes idées. » L’avant-gardiste propose par exemple à la radio de placer des webcams dans les studios et de filmer les émissions. Projet qui ne trouve pas grâce aux yeux de ses patrons. « Je voulais montrer les coulisses et les fous rires incroyables », raconte l’intéressé, toujours à Interlude :
« J’ai payé les caméras avec mes trois premiers mois de salaire et je les ai installées dans les coins des murs. »
Carton plein. Les appareils sont depuis restés.
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De Skyrock à Legend
En 2018, après huit ans de libre antenne, Pley appuie sur off. Dans le studio de NRJ, dix minutes avant la fin de sa dernière émission, il fond en larmes. Sur Twitter, les messages de soutien pleuvent. « Tu as changé ma vie », lui dit une auditrice. « Je verse ma larme, je me souviens quand j’écoutais l’émission en cachette dans ma chambre de minuit à trois heures », lâche un autre internaute. L’animateur est entré dans le quotidien de milliers d’auditeurs. « Je vous aime tellement », s’émeut Pley. « La radio a besoin d’un petit coup de balai », est-il certain, tout en étant un bon tremplin. Dans une vidéo qui revient sur son parcours (3), il s’explique :
« Regarde la biographie de Jean-Luc Reichmann, Éric et Ramzy, Jamel Debbouze… Le dénominateur commun, c’est qu’ils sont tous passés par la radio. »
La liste en dit long sur ses rêves de gloire. Pley tâtonne : il s’essaie à la télé en animant l’éphémère concours de chant Rising Stars en 2014 ; lance une chaîne YouTube dédiée aux jeux vidéos ; tient une chronique dans Touche pas à mon poste en 2016. Le présentateur finit par trouver sa voie en 2019, quand il rejoint l’écurie Webedia. L’entreprise est à l’époque le vaisseau amiral de l’Internet français et produit tous les plus gros youtubeurs, dont les mastodontes Norman, Cyprien et Squeezie. Un tournant dans la carrière de l’animateur, qui délaisse les mass-médias qui l’ont jusqu’alors formé. Avec son acolyte belge Jimmy Labeeu, ils lancent Le QG : des interviews décalées, ponctuées de happenings, au milieu d’un public. « On a mis six mois à préparer ça, dans une pièce sans fenêtre, au sous-sol, dans le parking de la boîte », raconte l’animateur au média Interlude. « Guillaume ne faisait pas la star contrairement à d’autres à Webedia », se rappelle Kévin Boucher, à l’époque rédacteur en chef à Puremedias, qui fait partie du même écosystème. Pley quitte le navire quatre ans plus tard, après autant de saisons du QG, en disant qu’il s’y sentait à l’étroit.
Les foudres
Malgré sa tignasse ébouriffée d’ado, Pley se donne désormais des airs sérieux. Il se présente comme un entrepreneur et un « acteur », dans ses bio sur les réseaux, lance son propre média Legend, invite des stars et des politiciens. Il expose aussi sa nouvelle vie de père de famille et raconte « son transfuge de classe ». Le gamin du Havre, né d’une professeure de Français et d’un directeur de supermarché, s’estime « parti de rien mais chanceux » : sur sa route il a croisé du beau monde, à commencer par le rappeur Médine, sur les bancs de la maternelle. « Moi, je n’ai pas de modèle », déclare le trentenaire sur la chaîne Le Charbon :
« J’ai juste ma vision. Si je suis persuadé que c’est bon, je vais y aller. »
Une vision qui lui a réussi, tout en laissant dubitatifs certains collaborateurs. En 2014 à NRJ, plusieurs stagiaires auraient démissionné, « épuisés par le rythme de travail », « parfois 12 heures d’affilée au bureau », rapporte un de ses très proches collègues. Fabien David, ancien stagiaire, aujourd’hui animateur sur France Bleu, le croise à la même époque. Il décrit, comme quatre autres anciens stagiaire, un manager « mégalo » et « toxique » :
« Tout le monde doit être son toutou. Quand il n’était pas content, il te hurlait dessus dans l’open-space. Ou alors il t’envoyait un scud carrément à l’antenne en direct. »
Un community manager en 2017 corrobore aussi : « Je me faisais insulter, dénigrer, crier dessus. »
Fabien David dénonce aussi des « blagues humiliantes ». « À NRJ, on avait appris qu’un des gars de l’équipe était puceau », raconte-t-il. « Un jour, Pley a invité une femme qui avait un retard mental pour essayer de les “caser” ensemble… » Maud (6), 19 ans à l’époque, aurait eu droit à « un doigt d’honneur pour son anniversaire » à travers la vitre qui sépare le studio et le bureau du standard. Elle n’est restée qu’une semaine. « Manu Lévy, Cauet… c’est le même type de mecs de radio », dénonce-t-elle :
« On est les rois du monde, on fait la pluie et le beau temps en direct. Et si tu ne marches pas avec nous, tu n’es pas drôle. »
Même la co-animatrice de Rising Stars, Faustine Bollaert, a avoué qu’ « avec Guillaume Pley, ça a été un petit peu compliqué », sans en dire plus. « J’étais le tampon entre lui et les équipes », raconte son ancien bras droit de 2011 et 2017, Jean-Marc Nichanian, au printemps 2023, dans l’émission YouTube de l’ancien candidat de télé-réalité Darko :
« Ça se passait très très mal, même moi il me l’a mis à l’envers. »
Cette sortie ouvre la voie à d’autres témoignages. Cyril Hanouna se saisit du buzz, et attrape la veste de l’animateur dans son émission TPMP :
« Aujourd’hui, je me dis qu’il porte bien son nom : c’est vraiment une plaie. Ça fait 15 ans que je le connais, il y a un consensus dans le métier pour dire que c’est infâme de travailler avec lui. »
Invité en plateau, l’ancien animateur de NRJ Aymeric Bonnery surenchérit : « Il te fait disjoncter. Il te broie la main devant la direction, (…) t’arrives dans le studio il t’a mis une bouse dans la poubelle… » Face au tollé, Guillaume Pley publie un communiqué pour dénoncer des « propos à caractère injurieux et diffamatoires », supprimé depuis. « C’est un bourreau de travail, il se donne à 2.000%, comme toute personne qui a des rêves », défend Coralie Jeanne :
« Il fait des sacrifices lui-même, donc il est exigeant. »
« Je n’ai jamais rien vu ou entendu de problématique », affirme de son côté Sébastien Sigaut-Manas, son actuel second. Malgré une énième proposition d’interview, Guillaume Pley n’a pas souhaité répondre à nos questions.
(1) Extrait d’une interview donnée à Interlude, en mars 2023.
(2) Extrait d’une interview sur Europe 1, dans l’émission Culture Médias de Philippe Vandel, du 14 avril 2022.
(3) Extrait de la vidéo « Les anecdotes secrètes de ma carrière X Gant ».
(4) Cauet est mis en examen à Paris depuis le 24 mai pour viols et agression sexuelle sur quatre femmes, dont trois adolescentes au moment des faits reprochés.
(5) Extrait d’une interview de Cauet en 2017 sur « Quart d’heure médias ».
(6) Le prénom a été modifié.
Article de Romane Lizée avec les illustrations de Timothée Moreau.
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Guillaume Pley suscite des réactions contrastées avec son style d’animation, oscillant entre bienveillance et complaisance. Son choix d’inviter des personnalités controversées, comme Dieudonné, soulève des questions sur les limites du pluralisme d’opinion. Si son succès est indéniable, il reste à voir si ce buzz est durable ou s’il risque de ternir sa réputation à long terme.