Depuis huit mois, l'enquêteur criminel, pionnier de la traçabilité des cryptomonnaies comme technique de maintien de l'ordre, est emprisonné au Nigéria, accusé de blanchiment d'argent et de fraude fiscale. Il rentre enfin chez lui.
Mercredi à Abuja, un tribunal a décidé que les charges criminelles contre Tigran Gambaryan, un cadre de Binance qui a précédemment travaillé comme enquêteur criminel de l'IRS pendant une décennie, seront abandonnées pour des raisons médicales, car la pression du gouvernement américain s'est accrue pour obtenir la libération de Gambaryan.
Gambaryan a été arrêté en février et emprisonné après avoir été invité dans le pays par des responsables nigérians pour discuter d'un différend entre le gouvernement nigérian et Binance concernant son historique de blanchiment d'argent et le rôle présumé de la bourse dans la dévaluation de la monnaie nationale nigériane. Il est depuis détenu dans la prison de Kuje, dans le pays, où, selon sa famille et ses avocats, il souffre gravement d'une hernie discale dans la colonne vertébrale qui nécessite une intervention chirurgicale immédiate.
Malgré la décision du tribunal nigérian d’abandonner les charges contre Gambaryan, rapportée pour la première fois par Bloomberg News, Gambaryan est toujours au Nigéria et a été renvoyé en prison après le jugement, selon Patrick Hillman, un ancien cadre de Binance et collègue de Gambaryan qui a participé aux efforts de lobbying pour le libérer. « Nous attendons tous en ce moment d’apprendre qu’il est dans un avion, en vol, et qu’il rentre chez lui », dit Hillman. « En attendant d’avoir la confirmation de cela, nous nous contentons tous de serrer nos cols de chemise et d’attendre pour nous assurer qu’il n’y a pas d’autres contretemps. »
Un porte-parole de la famille de Gambaryan a refusé de commenter, et Binance n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires. L'affaire pénale du pays contre Binance, malgré la libération de Gambaryan, se poursuivra, selon Reuters.
La pression internationale ne cesse de s’intensifier pour que le Nigeria libère Gambaryan, dont la santé s’est visiblement dégradée au cours de son séjour en prison. En juillet, il a assisté à une audience au tribunal en fauteuil roulant. En septembre, une vidéo l’a montré boitant jusqu’au tribunal avec une seule béquille, implorant en vain l’aide d’un agent de sécurité nigérian.
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p class=”paywall”> Entre-temps, 16 membres du Congrès ont signé une lettre à la Maison Blanche demandant que le cas de Gambaryan soit traité comme une prise d’otage. Une résolution présentée par la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants demandait aux États-Unis de faire pression pour sa libération. Plus récemment, un groupe de procureurs généraux d’États ont également demandé à la Maison Blanche d’exercer les pressions nécessaires pour libérer Gambaryan.