C’est la rentrée, mais pas pour tout le monde. Macron continue de faire du zèle. Trêve olympique, puis les vacances d’été, puis trêve paralympique, puis “il ne faut pas perturber la rentrée des classes”, bref Emmanuel Macron tergiverse pour nommer un gouvernement. Le résultat du scrutin aux élections législatives ne lui plaît pas, alors en bon Jupiter, il nous fait poireauter. Après une salve de rencontres et rendez-vous, notamment avec les partis représentés à l’Assemblée Nationale la semaine dernière, le chef de l’Etat reçoit ce lundi Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, des noms qui circulent depuis deux mois, mais aussi les anciens Présidents de la République Nicolas Sarkozy et François Hollande (ce dernier d’ailleurs fraîchement élu député au sein du NFP). Emmanuel Macron a écarté pour de bon la candidature Lucie Castets. « Si je la nomme, elle ou un représentant du Nouveau Front populaire, ils abrogeront la réforme des retraites, ils augmenteront le Smic à 1 600 euros, les marchés financiers paniqueront, et la France plongera », a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par l’Express. Le chef de l’Etat dit craindre une crise économique. C’est donc bien un programme de gauche et non l’instabilité qui fait peur à Emmanuel Macron, analysent Lisa Lap et Thomas Porcher. L’économiste dénonce un déni de démocratie et une entrave à appliquer des mesures qui “amélioreraient concrètement la vie des gens”. L’argument des marchés financiers ne tient pas, dépeint Thomas Porcher.
Comme s’il n’y avait pas eu d’élections, cela fait deux mois que sur les plateaux on se perd en conjectures et en noms balancés de toutes parts, même Les Républicains candidatent pour Matignon après une large défaite aux législatives. Les libéraux et la droite disaient qu’ils refuseraient tout gouvernement avec un membre insoumis, alors Jean-Luc Mélenchon a annoncé retirer LFI pour le gouvernement. Puis finalement, c’est le programme qui gêne. Entre le refus catégorique de voir la gauche gouverner ou les spéculations autour de noms qui sortent du chapeau, nous assistons à un cirque, déplore l’économiste.
Thomas Porcher et Lisa Lap rappellent que la gauche doit aussi prendre ses responsabilités. Ségolène Royal se dit prête et télescope le NFP et dit que Xavier Bertrand ou Laurent Nunez auraient leur place dans son gouvernement. “Il ne faut surtout pas s’allier avec les macronistes” avertit l’économiste qui met en lumière les députés qui tergiversent de Macron au PS, alors que le programme néolibéral et celui du NFP sont opposés.
Lisa Lap et Thomas Porcher décryptent tout cela, c’est l’Instant Porcher !