« Uber Files »: Macron n’a pas prévenu l’Élysée, assure Hollande
Des agissements dont l’Élysée n’aurait pas eu connaissance à l’époque, en 2015, selon l’ancien chef d’État. C’est que l’intéressé a expliqué lundi à nos confrères de Libération, assurant: “Il n’y a jamais eu, au niveau de l’Élysée, la connaissance du moindre deal. Si ça s’est fait, l’Élysée n’était pas au courant.”
Un conflit taxis-VTC en toile de fond
Emmanuel Macron est accusé sur la base de milliers de documents et notamment de SMS échangés entre les dirigeants de l’application et celui qui était alors ministre de l’Économie. Après que la “loi Thévenoud” d’octobre 2014, qui interdisait notamment aux particuliers de devenir taxis occasionnels grâce au service “UberPop”, il serait ainsi intervenu pour faciliter l’implantation de l’activité principale d’Uber.
Cela en dépit d’une opinion publique et d’un gouvernement alors opposés à une telle arrivée. Une prise d’initiative dont François Hollande aurait donc été tenu à l’écart.
Quant à Bernard Cazeneuve, surnommé “Caz” par dans un message de l’ancien patron du groupe américain Travis Kalanick, il était à ce moment-là ministre de l’Intérieur et donc directement en charge du conflit entre taxis et VTC. Également interrogé par Libé, celui qui est devenu Premier ministre en décembre 2016, refuse de répondre sur le sujet.
Quel niveau de connaissance pour Cazeneuve?
Accusé dans les “Uber Files” d’avoir “accepté” l’accord passé entre Emmanuel Macron et Uber, il explique réserver sa parole ”à un cadre officiel, comme une commission d’enquête parlementaire, par exemple”. Il expliquait par ailleurs dans les colonnes du Monde, au moment de la révélation de l’affaire, n’avoir jamais été consulté ou tenu au courant de l’existence d’un accord en vue d’adapter favorablement la législation pour Uber.
Sur le fond du dossier, et en refusant d’entrer dans le détail, l’ancien patron de la place Beauvau explique simplement, toujours auprès du Monde: “Ce que je peux vous raconter, c’est que j’ai été très dur avec eux (Uber). J’avais une intuition très forte que tout cela méritait la plus grande fermeté.”
Après les révélations de ces “Uber Files”, l’alliance de gauche Nupes souhaite une commission d’enquête parlementaire, tandis que le RN demande un “droit de suite” à une précédente commission sur l’affaire Alstom.
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