Jean-Michel Clément, député : « La gauche doit faire son printemps Marseillais »
Jean-Michel Clément est le premier député à avoir quitté le groupe parlementaire de la
République en marche. Cet élu de la 3 e circonscription de la Vienne, avait auparavant
siégé par deux fois à l’Assemblée nationale sous l’étiquette socialiste.
Dans cet entretien, il revient sur ses désillusions à l’égard des marcheurs et raconte de
l’intérieur le fonctionnement du groupe parlementaire. Il revient sur les conditions de
son éviction.
Avocat, Jean-Michel Clément pointe les dérives en matière de libertés publiques et de
justice. En particulier, le basculement des législations d’exception dans le droit commun
au nom de la sécurité. Il estime également que le nouveau Garde des Sceaux, Éric
Dupond-Moretti ne pourra pas rester plus de six mois à son poste tant les résistances de
la magistrature sont fortes.
Le député de la Vienne – qui siège aujourd’hui au sein du groupe Libertés et territoires –
se revendique toujours de la gauche. C’est ainsi qu’il dénonce la politique économique et
sociale conduite depuis trois ans qui « facilite l’enrichissement de ceux qui possèdent
déjà ». Proche du PS – il est membre de Place publique, le mouvement de Raphaël
Glucksmann – il prône le rassemblement de toute la gauche sur le modèle du Printemps
marseillais pour proposer une alternance en 2022.
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