Paris Saclay, 14e au classement de Shanghai: la réaction de la présidente Sylvie Retailleau
Cela n’a pas échappé à la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Frédérique Vidal qui s’est félicitée, dans un communiqué publié ce samedi 15 août, de la troisième place de la France. Les résultats du jour font bien évidemment aussi la fierté de Sylvie Retailleau, présidente de l’université Paris-Saclay depuis le printemps dernier.
Qu’est-ce que fait de voir votre université dans le top 15 de ce classement?
“Ça fait plaisir! C’est une fierté et une reconnaissance. Celle du travail des chercheurs des laboratoires, du potentiel de la recherche qu’il y a sur notre territoire et la reconnaissance de cette recherche française. En l’occurrence celle qu’on mène à l’université Paris-Saclay, mais il y a cinq universités dans ce classement. Donc plus largement, je crois qu’on prend aujourd’hui un virage dans la reconnaissance des universités en France et c’est important pour nous.
Concernant Paris-Saclay, on ne s’attendait vraiment pas à être si haut. Si vous regardez les scores entre 11e et 18e c’est très proche, donc ça fluctue facilement sur des simulations. On pensait être 19-20e. L’effet de surprise c’est toujours agréable dans ce sens-là.
Au-delà du prestige, qu’est-ce que cela apporte à l’université en elle-même?
“C’est surtout de la reconnaissance. Tout classement à ses critères et celui de Shanghai est axé sur la recherche; il est complémentaire à d’autres classements plus centrés sur la réussite étudiante, la vie étudiante… Il faut regarder tout cela dans la globalité, mais ce classement est très regardé au niveau international, surtout lorsque l’on est doctorant.
Un doctorant chinois ou mexicain qui a fait sa thèse dans une université du Top 50 de Shanghai a automatiquement une bourse post-doctorat quand il retourne dans son pays. On voit donc que c’est un critère important pour être attirer les étudiants et les chercheurs.
Mais être dans ce classement n’est pas un outil stratégique ou un objectif en soi pour Saclay. On ne fait pas Saclay pour être 14e à Shanghai, mais pour avoir de bonnes formations, des laboratoires de la recherche qui vont permettre de répondre aux enjeux et aux défis sociétaux.
Cela signifie que le but n’est pas de dépasser les universités européennes devant vous au classement (Oxford et Cambridge), voir Harvard?
Harvard, non, c’est impossible. Harvard n’a jamais été dépassé et cette université a une longue histoire, c’est un réseau. Elle a aussi 30 milliards d’euros de budget alors que nous, nous sommes à près d’un milliard seulement.
Comme partout, le financement de la recherche, les laboratoires, les moyens humains, des soutiens, des supports au niveau de la recherche, c’est très important. Donc il y a beaucoup de choses qui nous manquent aujourd’hui pour avoir les moyens de concurrencer Harvard.
Oxford en revanche est à la dixième position. Bon, c’est difficile, mais je dirais que se retrouver autour du Top 10 c’est possible. On peut voir aujourd’hui qu’on commence à jouer dans cette cour-là. C’est encourageant. Mais nous ne voulons pas ressembler à ces universités. Nous voulons faire aussi bien avec le modèle de Paris Saclay.
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