3 façons d’appliquer la philosophie antique au quotidien
Trois façons d’appliquer la philosophie au quotidien
Les conseils de la philosophe Ilaria Gaspari.
Dans l’essai Leçons de bonheur, la philosophe Ilaria Gaspari raconte comment, pendant six semaines, elle a appliqué les conseils des philosophes antiques au quotidien. « Ce que je voulais communiquer, c’est le contraste entre l’idée qu’on a du bonheur comme quelque chose qui ne dure qu’un moment, qu’on “la chance” d’avoir. Alors que, pour les Grecs anciens, ça a beaucoup plus à voir avec un parcours. » Brut l’a rencontrée.
La philosophie épicurienne
Épicure est un philosophe que j’adore, parce qu’il est vraiment sympa. Il avait beaucoup d’amis. L’amitié est fondamentale dans sa philosophie. Surtout, sa philosophie est conçue pour aider les humains à ne pas être victimes de leurs peurs. Le bonheur est la mission de l’humain, dit Épicure, l’amitié est l’un des moyens par lesquels les humains peuvent être heureux.
Je trouve que ça c’est très important aujourd’hui. Parce qu’on vit un moment de crise, et Épicure vivait dans une période de crise. Donc il a inventé une philosophie qui allait servir aux humains pour ne pas être attristés. Quand on a une peur, quelque chose qui nous gouverne, on essaie de la défaire, d’en faire des morceaux et de gouverner ces petits morceaux. Et ça, vous pouvez le faire.
Quand vous sentez que la peur, l’angoisse, essayez de faire un petit exercice de méditation, en démontant la peur. Ça nous dit beaucoup des mécanismes de la peur qui nous gouverne. On la connaît de plus en plus, et, de plus en plus, on peut la combattre et éviter de se comporter comme si c’était notre seule raison de vie : celle de nous défendre.
Le scepticisme
Dans l’histoire de la philosophie, le scepticisme est une école été fondée à Athènes et qui dit qu’il faut se méfier de nos perceptions. Il faut se méfier de ce qu’on croit. Aujourd’hui, quand on parle du scepticisme comme attitude, on la pense surtout par rapport aux autres. On est sceptique par rapport à l’idée d’un autre.
Mais être sceptique avec soi-même, ça a un effet très positif au niveau de la considération qu’on donne à ses erreurs. Cette idée m’a rendue beaucoup plus tolérante avec mes erreurs, avec les choses sur lesquelles je me trompe, avec l’idée de ne pas avoir raison. Et, ça, c’est très important, parce que ça nous donne beaucoup de souplesse.
Le stoïcisme
Il y a des choses qui dépendent de nous et des choses qui ne dépendent pas de nous. Le vrai stoïque sait qu’il y a des choses sur lesquelles il ne faut pas s’entêter, parce qu’elles ne vont jamais changer. On est souvent frustré aujourd’hui, parce qu’on vit dans une société très performative qui nous demande beaucoup de preuves qu’on fait des efforts et qu’on gagne, qu’on gagne, qu’on gagne. Mais là, on apprend qu’on ne peut pas toujours gagner.
J’ai essayé de réfléchir à certaines choses qu’il y avait à faire avec mon corps, ma perception de moi-même et ma perception de ce que je pensais être mes défauts. J’avais toujours l’impression de devoir travailler plus dur afin de les effacer. La forme qu’on a, la tendance qu’on a, c’est vrai qu’on peut faire des efforts, on peut bien manger, faire de l’exercice, travailler sur ce qui dépend de nous. Mais il y a des choses sur lesquelles on ne peut aller plus loin que ça.
À chaque fois que vous vous trouvez face à un problème, vous vous demandez : « C’est quelque chose qui dépend de moi ou c’est quelque chose sur lequel je n’ai aucun pouvoir ? » Vous essayez d’être cohérent avec la réponse. Si c’est quelque chose qui ne dépend pas de vous, vous essayez de le mettre dans un coin de votre tête. Ce n’est pas facile, mais vous pouvez y arriver si vous mettez toute vos énergies dans l’effort d’améliorer ce qui dépend de vous.## Trois façons d’appliquer la philosophie au quotidien
La philosophie épicurienne
Épicure est un philosophe que j’adore, parce qu’il est vraiment sympa. Il avait beaucoup d’amis. L’amitié est fondamentale dans sa philosophie. Surtout, sa philosophie est conçue pour aider les humains à ne pas être victimes de leurs peurs. Le bonheur est la mission de l’humain, dit Épicure, l’amitié est l’un des moyens par lesquels les humains peuvent être heureux.
Je trouve que ça c’est très important aujourd’hui. Parce qu’on vit un moment de crise, et Épicure vivait dans une période de crise. Il a donc inventé une philosophie qui allait servir aux humains pour ne pas être attristés. Quand on a une peur, quelque chose qui nous gouverne, on essaie de la défaire, d’en faire des morceaux et de gouverner ces petits morceaux. Et ça, vous pouvez le faire.
Quand vous sentez que la peur, l’angoisse, essayez de faire un petit exercice de méditation, en démontant la peur. Ça nous dit beaucoup des mécanismes de la peur qui nous gouverne. On la connaît de plus en plus, et, de plus en plus, on peut la combattre et éviter de se comporter comme si c’était notre seule raison de vie : celle de nous défendre.
Le scepticisme
Dans l’histoire de la philosophie, le scepticisme est une école été fondée à Athènes et qui dit qu’il faut se méfier de nos perceptions. Il faut se méfier de ce qu’on croit. Aujourd’hui, quand on parle du scepticisme comme attitude, on la pense surtout par rapport aux autres. On est sceptique par rapport à l’idée d’un autre.
Mais être sceptique avec soi-même, ça a un effet très positif au niveau de la considération qu’on donne à ses erreurs. Cette idée m’a rendue beaucoup plus tolérante avec mes erreurs, avec les choses sur lesquelles je me trompe, avec l’idée de ne pas avoir raison. Et, ça, c’est très important, parce que ça nous donne beaucoup de souplesse.
Le stoïcisme
Il y a des choses qui dépendent de nous et des choses qui ne dépendent pas de nous. Le vrai stoïque sait qu’il y a des choses sur lesquelles il ne faut pas s’entêter, parce qu’elles ne vont jamais changer. On est souvent frustré aujourd’hui, parce qu’on vit dans une société très performative qui nous demande beaucoup de preuves qu’on fait des efforts et qu’on gagne, qu’on gagne, qu’on gagne. Mais là, on apprend qu’on ne peut pas toujours gagner.
J’ai essayé de réfléchir à certaines choses qu’il y avait à faire avec mon corps, ma perception de moi-même et ma perception de ce que je pensais être mes défauts. J’avais toujours l’impression de devoir travailler plus dur afin de les effacer. La forme qu’on a, la tendance qu’on a, c’est vrai qu’on peut faire des efforts, on peut bien manger, faire de l’exercice, travailler sur ce qui dépend de nous. Mais il y a des choses sur lesquelles on ne peut aller plus loin que ça.
À chaque fois que vous vous trouvez face à un problème, vous vous demandez : « C’est quelque chose qui dépend de moi ou c’est quelque chose sur lequel je n’ai aucun pouvoir ? » Vous essayez d’être cohérent avec la réponse. Si c’est quelque chose qui ne dépend pas de vous, vous essayez de le mettre dans un coin de votre tête. Ce n’est pas facile, mais vous pouvez y arriver si vous mettez toute vos énergies dans l’effort d’améliorer ce qui dépend de vous.
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