Il menace Zemmour verbalement et écope de trois mois de prison avec sursis
JUSTICE – L’homme qui s’était filmé en train d’insulter le polémiste Eric Zemmour dans les rues de Paris fin avril a été condamné mercredi 9 septembre à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris.
Le 30 avril, en plein confinement, le jeune homme avait surpris Eric Zemmour marchant seul dans la rue et l’avait filmé en l’agonisant d’injures et en le menaçant. Il avait ensuite posté la vidéo sur Snapchat. Dans une seconde vidéo, tournée quatre heures après, il affirmait avoir craché sur le polémiste avant de revenir sur cette affirmation.
“J’ai fait une bêtise”
“J’ai réagi comme un gamin. J’ai fait une bêtise”, a déclaré le jeune homme originaire d’Orléans à la barre.
Dans ses vidéos, diffusées durant l’audience, on l’entend menacer Éric Zemmour de pénétration anale. “Je suis en total désaccord avec les idées de Éric Zemmour mais je n’avais pas l’intention ni l’envie de l’agresser”, s’est défendu le jeune homme déjà connu de la justice.
La vidéo où Éric Zemmour est injurié était vite devenue virale. Le chef de l’État Emmanuel Macron avait longuement appelé le polémiste pour prendre de ses nouvelles.
Titulaire d’un bac S et d’un BTS, le prévenu à la voix bien posée déclare avoir été surpris par la diffusion à grande échelle de sa vidéo. Travaillant dans une association d’aide aux enfants en difficulté, il reconnaît avoir “mal agi”.
“Dans notre droit pénal, c’est un viol”
Il en faut plus pour Olivier Pardo, l’avocat de Éric Zemmour qui n’était pas présent à l’audience. L’avocat rappelle que son client a été menacé d’“une pénétration anale”. “Dans notre droit pénal, c’est un viol”, martèle l’avocat.
Dans sa déposition, Eric Zemmour, 61 ans, avait indiqué avoir “senti le souffle” de son agresseur sur sa nuque. L’avocat dénonce la volonté “d’humilier et de rabaisser” et soutient que certains, encouragés par cette vidéo, pourraient avoir l’envie “d’aller beaucoup plus loin”.
L’avocate du prévenu, Petra Lalevic, condamne également les injures proférées par son client mais, ajoute-t-elle, “sa démarche aussi bête et stupide soit-elle était d’humilier Éric Zemmour, pas de le menacer d’un crime”.
Pour Me Lalevic, son client s’est vite rendu compte qu’il “allait trop loin” et avait ainsi rapidement effacé ses vidéos.
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