Île Maurice : cette ONG sauve la biodiversité menacée par la marée noire
L’Île Maurice : une ONG protège la biodiversité des dangers de la marée noire
Il y a plusieurs semaines, une marée noire a envahi une partie des eaux de l’Île Maurice, un réel risque pour la biodiversité locale. Face au danger, l’ONG Mauritian Wildlife Foundation réagit.
« Dès qu’il y a eu le déversement d’huile en mer, nous avons pris des actions immédiatement. Tout d’abord pour enlever les plantes et les plantules qui sont en voie de disparition et qui étaient dans notre pépinière. » Selon Vikash Tatayah, directeur de conservation à la Mauritian Wildlife Foundation, après une marée noire, des produits pétroliers déversés dans la mer ont atteint l’Île aux Aigrettes, réserve naturelle située au large de l’Île Maurice.
Des espèces encore plus menacées
Les jours qui suivent l’accident, près de 4.000 plantes sont retirées et placées à l’abri, dans une pépinière de l’Île principale de Maurice. Mais pour les animaux vivant dans la réserve naturelle, les choses se compliquent. « Mettre en captivité tous ces animaux sauvages ou même les relâcher dans un milieu qui leur est étranger allait comporter plus de risques que le laisser sur l’île aux Aigrettes », explique Vikash Tatayah.
Il poursuit : « Nous avons enlevé des espèces en danger critique de disparition ou en danger de disparition pour sauver un petit reliquat de ce que ces animaux représentent en terme de génétique. » L’ONG a donc recueilli des oiseaux, des reptiles, des tortues et des chauves-souris en provenance de l’Île aux Aigrettes et d’autres îlots.
Des années d’efforts
La Mauritian Wildlife Foundation agit pour la restauration des écosystèmes depuis 1985, notamment sur l’Île aux Aigrettes. Depuis, l’ONG a fait des progrès dans la conservation et la restauration des espèces de la réserve. Certains spécimens avaient même été réintroduits. Cependant, avec le naufrage du Wakashio et ses conséquences, l’organisme fait un grand pas en arrière.
« Ce que nous devons faire maintenant, c’est consolider l’écosystème, les espèces, et penser à la dépollution de l’île aux Aigrettes au-delà de ce qu’on faisait auparavant, la restauration de l’écosystème », déclare Vikash Tatayah. Le directeur de la conservation de l’ONG sait qu’il faut se préparer à d’autres cas similaires. En effet, même si d’autres bateaux ont déjà échoué aux larges de l’île Maurice, aucun n’avait autant affecté la biodiversité locale.
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