Biden outré par le Texas et Mississippi qui lèvent le port du masque
Des mesures hautement prématurées, taclent en retour le président et les autorités sanitaires, qui crient à l’imprudence. C’est “une grande erreur”, leur a répondu Joe Biden ce mercredi 3 mars.
“La dernière chose dont nous avons besoin est d’un raisonnement néandertalien qui affirme que tout va bien actuellement, ‘retirez vos masques’, ‘oubliez tout ça’ », a-t-il ajouté depuis la Maison Blanche.
NEW: President Biden calls Texas and Mississippi decisions to end mask mandates “a big mistake » and criticizes what he views as “Neanderthal thinking” after CDC warned against complacency in the face of emerging coronavirus variants on Monday. pic.twitter.com/Mmdln3gNG6
— NBC News (@NBCNews) March 3, 2021
“Ce n’est pas le moment de lever toutes les restrictions”, a aussi martelé dans la matinée Rochelle Walensky, la directrice des Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence fédérale de santé publique du pays.
Vaccinés d’ici fin mai?
Ces appels à continuer les efforts, dans un pays lassé par un an de restrictions fluctuantes, ont du mal à être entendus face à la concurrence de bonnes nouvelles. D’abord, les niveaux de cas et de décès quotidiens sont beaucoup moins élevés qu’il y a quelques semaines.
Ensuite, la campagne de vaccination bat son plein, avec désormais trois vaccins autorisés: ceux de l’alliance Pfizer/BioNTech, de Moderna, et depuis quelques jours, de Johnson & Johnson, dont les premières injections ont commencé mardi.
Et mardi, Joe Biden a avancé de deux mois la date à laquelle suffisamment de doses pour vacciner tous les adultes américains seront disponibles: ce sera fin mai, et non plus fin juillet, a-t-il annoncé.
Rouvrir ”à 100%”
Portés par des statistiques encourageantes, de nombreux responsables politiques considèrent que c’est le moment d’assouplir les restrictions, qui dépendent majoritairement des autorités locales aux États-Unis.
Il est temps de rouvrir ”à 100%”, a déclaré mardi le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott, estimant que le deuxième État le plus peuplé du pays avait désormais “les moyens de protéger” sa population. Mais le maire démocrate de la ville n’était pas du même avis: “Chaque fois que nous commençons à aller dans la bonne direction, le gouverneur intervient et nous fait revenir en arrière”, a tweeté Sylvester Turner. Il “a tort de lever l’obligation du port du masque”, a-t-il asséné.
Même chose dans le Mississippi ce mercredi, où tout a rouvert à 100% et sans masque. Le mois dernier, l’Iowa et le Montana avaient eux aussi pris cette décision. Au Massachusetts, les restaurants n’ont plus de limite de capacité depuis lundi, grâce à la baisse “des cas et hospitalisations”, a justifié le gouverneur républicain.
En Caroline du Sud, depuis lundi également, les rassemblements ne sont plus limités à 250 personnes. Et des villes démocrates, comme San Francisco, suivent le même mouvement: à partir de mercredi, il sera de nouveau possible d’y manger en intérieur au restaurant ou d’aller au musée (avec limitations de capacités).
Les États-Unis sont pourtant loin d’être sortis d’affaire, préviennent les experts, qui redoutent notamment l’effet des nouveaux variants. Le britannique, qui se transmet plus facilement, devrait être majoritaire dans le pays d’ici la mi-mars.
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