Marche blanche pour Aymane: Bondy entre tristesse et incompréhension
FAIT DIVERS – “Repose en paix Aymane.” À Bondy, un millier de personnes ont participé à une marche blanche en mémoire d’Aymane, jeune boxeur de 15 ans tué par balle vendredi 26 mars, dans l’après-midi, alors qu’il se trouvait à l’intérieur de la maison de quartier Nelson Mandela.
Près de 2.000 personnes ont participé mercredi à Bondy (Seine-Saint-Denis) à un rassemblement en mémoire du jeune garçon. Sous les banderoles “Stop à la violence”, “Repose en paix Aymane”, de nombreux Bondynois se sont retrouvés devant la maison de quartier Nelson Mandela où a été assassiné Aymane Kaïd, jeune boxeur à l’avenir prometteur.
“Il était serviable, il était aimable, souriant”, témoigne, émue, Zera, une ancienne voisine, au micro du HuffPost. Ça me fait très mal.” Comme vous pouvez le voir sans la vidéo ci-dessus, les grilles de la maison de quartier étaient totalement recouvertes de fleurs.
Bougies, peluches et t-shirts blancs
Le sol de l’établissement était tapissé de bougies, peluches ou encore de mots de condoléances déposés au fur et à mesure par les habitants vêtus pour la plupart de t-shirt blanc avec l’inscription “Pour Aymane”.
Parmi les Bondynois présents, ce sont la tristesse et l’incompréhension qui priment. “En tant que mère de famille, grand-mère, ça fait peur, estime Marie-Chantal, habitante du quartier. D’habitude on est en sécurité. Ici on n’a jamais eu de problème.”
“Comment ces jeunes arrivent à se procurer des armes? s’interroge une mère de famille. Aussi facilement? Je ne comprends pas.” L’adolescent est mort vendredi après-midi dans les bras de son père venu récupérer son fils après une altercation. Il a été touché mortellement d’une balle tirée de l’extérieur, à travers l’entrebâillement de la boîte aux lettres de la porte de la maison quartier.
Deux frères de 17 et 27 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire lundi pour l’assassinat de l’adolescent. Ils s’étaient présentés eux-mêmes à la police. Selon les premiers éléments de l’enquête, “un différend” opposait la victime et ses agresseurs depuis près d’un an sans que l’origine ne soit, pour l’heure, connue.
Minute de silence
La marche s’est achevée en fin d’après-midi devant l’hôtel de ville où s’est tenue une minute de silence et des prises de parole.
“La violence s’est banalisée, je suis triste et en colère, Aymane a été tué pour des futilités”, a lancé Christophe Hamza, son entraîneur au club de boxe de Bondy.
Pour Jean-François Chevalier, président du Bondy Cécifoot Club, “les adultes doivent prendre leur part de responsabilité. Il faut aller vers les jeunes, leur montrer comment ils peuvent se respecter entre eux”.
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