SOS Médecins annonce un « arrêt total » d’activité de 24h à partir de lundi
Dans un communiqué, SOS Médecins a annoncé un “arrêt total” de son activité (ce qui inclus la visite à domicile, la consultation, et le centre de régulation téléconsultation) pour “alerter les Français sur la disparition programmée de la visite à domicile”. Au cœur de leurs revendications, la revalorisation de ce type de visite, bloquée depuis plusieurs années à 35 euros.
“Depuis plus de 15 ans, les moyens alloués à la visite à domicile sont insuffisants au regard des besoins des Français et du vieillissement de la population”, estime SOS Médecins dans son communiqué. La fédération déplore par exemple que “l’indemnité de déplacement de 10 euros pour les visites de jour n’a pas évolué depuis 15 ans”.
“La conséquence principale de cette dévalorisation de la visite est un désengagement croissant des médecins généralistes de cette pratique”, soulignent les médecins concernés.
Créé en 1966, SOS Médecins regroupe mille trois cents médecins généralistes, qui effectuent environ trois millions de visites à domicile chaque année.
Un tarif minimal de 57,60 euros par visite
L’association est très remontée contre le dernier accord signé fin juillet par les syndicats de médecins libéraux et l’Assurance maladie, qui étend la “visite longue” (70 euros) mais seulement au profit des médecins traitants qui se déplacent chez leurs propres patients.
“Cela exclut totalement notre activité”, avait déploré Dr Jean-Christophe Masseron, président de SOS Médecins France, lors d’une conférence de presse le 3 septembre. Les professionnels de santé revendiquent un tarif minimal de 57,60 euros (hors majorations de soir et de week-end), sur le modèle de la visite urgente en EHPAD créée au début de l’épidémie de Covid-19 et supprimée depuis.
Ce n’est pas la première fois que ces professionnels manifestent de la sorte. En janvier 2015 déjà, les médecins avaient cessé leurs activités 24h pour protester cette fois contre la suppression du médecin de garde en nuit profonde dans certains départements. Un mouvement qui avait été “massivement suivi” selon le secrétaire général de SOS Médecins de l’époque.
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