Lucas Hernandez échappe finalement à la prison
“Nous considérons que le recours doit être accepté et que l’exécution de la peine de privation de liberté imposée à Lucas François Bernard Hernandez doit être suspendue”, a indiqué dans sa décision le tribunal supérieur de justice de Madrid, à la veille de la date limite fixée par la justice pour l’entrée volontaire en prison du joueur.
Cette suspension de peine reste, en revanche, conditionnée au fait que le joueur, qui devra payer une amende de 96.000 euros, “ne commette pas de nouveau délit” durant une période de quatre ans, a précisé le tribunal. Ce dernier avait en effet jusqu’au 28 octobre pour entrer volontairement en prison, sauf si son recours était accepté.
Pour rappel, l’affaire remonte initialement au 3 février 2017, date d’une violente dispute de couple. Celui qui n’est pas encore champion du monde avec les Bleus, alors âgé de 21 ans, et sa compagne Amelia Lorente en étaient venus aux mains, échangeant à l’aube coups et griffures devant leur domicile à Madrid.
Une mesure d’éloignement, non respectée par le couple
Elle l’avait frappé et griffé avant de rayer sa voiture à coups de clé, tandis que le joueur lui avait donné des coups aux côtes, dans le dos, à la mâchoire et aux lèvres, selon le jugement consulté par l’AFP.
Ils avaient tous deux été condamnés fin février 2017 à la même peine par un tribunal de Madrid pour “violences conjugales”: 31 jours de travaux d’intérêt général assortis d’une interdiction pendant six mois de s’approcher à moins de 500 mètres l’un de l’autre et de communiquer.
Mais quatre mois plus tard, en juin, alors qu’ils rentraient tous deux de leur lune de miel aux États-Unis où ils s’étaient mariés, le joueur est interpellé à l’aéroport de Madrid pour ne pas avoir respecté cette mesure d’éloignement.
Fait incongru: sa femme, avec qui il a eu depuis un enfant né en 2018, n’avait pas été arrêtée, car cette mesure ne lui avait pas encore été notifiée formellement.
Placé quelques heures en garde à vue, le footballeur, qui évoluait alors à l’Atlético Madrid, avait été finalement condamné, en 2019, à six mois de prison.
Une autre condamnation pour violences conjugales
Il avait fait appel, mais son recours avait été rejeté début octobre par un tribunal de Madrid qui a exigé son incarcération et refusé d’aménager sa peine, comme cela est généralement le cas en Espagne pour les personnes condamnées à moins de deux ans de prison et ayant un casier judiciaire vierge.
Le tribunal en charge de l’affaire avait, en effet, souligné que le footballeur était un “récidiviste” en raison de sa condamnation de 2017 pour “blessures dans le cadre de violences conjugales”, de celle de 2019 pour non-respect de la mesure d’éloignement, mais aussi d’une “autre condamnation” pour “violences conjugales”, prononcée par un tribunal de Mostoles, ville de la banlieue de Madrid, dont les détails et la date n’ont pas été communiqués.
Joint par l’AFP, le tribunal de Mostoles s’était refusé à communiquer sur ce dernier dossier dont on ignore la date des faits et si elle concernait la même Amelia Lorente. Une source judiciaire avait toutefois indiqué à l’AFP que la sentence dans cette affaire était ferme depuis mai 2018 et avait donc dû être prononcée au moins deux ans avant, soit en 2016.
Cette affaire était une épine dans le pied du défenseur du Bayern Munich, joueur le plus cher de l’histoire du club et de toute la Bundesliga, transféré de l’Atlético au Bayern à l’été 2019 pour 80 millions d’euros. Il s’en sort finalement très bien.
À voir également sur Le HuffPost: Le footballeur Layvin Kurzawa filme une agression verbale raciste
Laisser un commentaire