Biathlon: le relais français masculin en argent aux JO de Pékin
Cette nouvelle médaille, la 12e pour la France à Pékin, vient consacrer encore un peu plus la France dans cette discipline. Surtout, elle fait entrer Quentin Fillon Maillet dans la légende avec cette cinquième médaille en cinq courses: l’or sur l’individuel et la poursuite, l’argent sur le sprint, le relais mixte et le relais.
Et dire qu’il lui reste encore la mass-start vendredi matin à 10 heures heure de Paris pour augmenter son total et réussir un fabuleux Grand chelem… Dans l’Histoire, seul le Norvégien Ole Einar Björndalen a réussi à remporter une médaille dans toutes les courses proposées sur une édition des Jeux d’hiver. C’était en 2002 à Salt Lake City: à l’époque, il n’y avait que quatre épreuves, mais la légende norvégienne s’était parée d’or sur chacune d’entre elles.
Il est d’ailleurs devenu le troisième Français de l’Histoire olympique à remporter cinq médailles sur une même édition, Jeux d’été et d’hiver confondus, rejoignant l’escrimeur Roger Ducret à Paris en 1924 et le spécialiste du tir à l’arc Julien Brulé à Anvers en 1920.
Remontée norvégienne et craquante russe
Ce mardi, dans le froid du site de Zhangjiakou, le collectif français est parvenu à retrouver le podium olympique pour la première fois depuis les Jeux de Turin, en 2006. Lors des trois dernières éditions, en 2010 à Vancouver, 2014 à Sotchi et 2018 à Pyeongchang, les Bleus avaient fait chou blanc. Et cela en dépit de la présence de la superstar Martin Fourcade.
Une série négative qui a donc été brisée, alors que la Norvège reléguée à une minute et 47 secondes du leader à la mi-course, a effectué un retour incroyable grâce à Johannes Boe, qui s’offre sa troisième médaille d’or à Pékin, cette fois aux côtés de son frère Tarjei, de Sturla Laegreid et de Vetle Christiansen.
Dans une course très longtemps maîtrisée par les athlètes russes grâce à trois relais et demi irréprochables de Said Khalili, Alexander Loginov, Maxim Tsvetkov et Eduard Latypov, le titre semblait acquis à la Russie. Mais la course a pris une dimension totalement folle, puisque Latypov, avec seulement trois cibles atteinte en huit tirs, a dilapidé toute l’avance patiemment construite au cours des sept huitièmes de la course. Et le match à trois entre la Norvège, la France et l’Allemagne pour l’argent et le bronze, s’est subitement transformée en lutte à 4 pour le titre.
À ce petit jeu, Vetle Christiansen s’est montré le plus calme, blanchissant ses cinq cibles, quand Quentin Fillon Maillet a dû avoir recours à deux balles de pioche. Le titre que les hommes du biathlon français chassent depuis toujours devra encore un peu patienter. Au moins quatre années.
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