Cahuzac espère éviter « un bannissement à perpétuité » de la société
Dans une première intervention médiatique depuis plusieurs années, Jérôme Cahuzac regrette avoir été banni à l’intérieur de (s)on pays pendant quelques années”, a-t-il déclaré sur LCI. Il “aimerait que ce ne soit pas un bannissement à perpétuité”, puisqu’il a “définitivement purgé sa peine depuis la mi-décembre 2020”, a-t-il ajouté.
“En venant chez vous, en venant répondre à vos questions, en demandant vraiment humblement que la page se tourne enfin, c’est vrai que j’aimerais me libérer de la haine dont j’ai le sentiment d’être l’objet parfois, mais aussi libérer ceux qui l’éprouve. En leur disant, c’est plus la peine, ça ne sert plus à rien”, estime-t-il aujourd’hui.
Ex-ministre du Budget sous François Hollande, Jérôme Cahuzac avait échappé à la prison et bénéficié d’un aménagement de sa peine sous forme de bracelet électronique.
Cahuzac affirme “ne pas avoir menti à François Hollande”
L’ancien président de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, se considère aujourd’hui comme “un citoyen comme un autre qui a payé sa dette”, après “un très long chemin” pendant lequel il a vu de “l’hostilité” et de “la haine, parfois” dans “le regard des gens”.
Jérôme Cahuzac, 69 ans, a qualifié de “sacrilège républicain” d’avoir “menti à la représentation nationale”, à propos de ses affirmations dans l’hémicycle qu’il n’avait pas de compte non-déclaré en Suisse, au lendemain de révélations de Mediapart en décembre 2012. “On ment toujours quand on ne sait pas comment s’en sortir”, analyse-t-il aujourd’hui.
Mais il a affirmé “ne pas avoir menti à François Hollande”: “il aurait fallu pour cela qu’il me pose la question”, a-t-il dit, affirmant que “jamais, à aucun moment” l’ancien chef de l’État ne lui avait demandé ”‘as-tu oui ou non un compte en Suisse?’”. Comme lors de son procès, Jérôme Cahuzac a dit avoir décidé de se suicider, avant d’être sauvé par la visite inattendue de son fils.
Pour expliquer son silence médiatique depuis plusieurs années, celui qui a depuis exercé comme médecin à l’hôpital de Bonifacio (Corse-du-Sud) pour “réparer le mal que j’ai fais”, a assuré “qu’un condamné purge sa peine et se tait”.
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