Pourquoi Franck Gastambide est devenu bénévole à La Chorba
“Je ne m’étais pas engagé comme ça et il était temps”
“La première fois qu’on vient, on a une petite appréhension, on sait pas comment ça va se passer et moi, oui, pour être très honnête, c’est impressionnant, c’est parfois même triste. Faut dire la vérité. Donc je ne savais pas trop comment j’allais vivre ça, comment j’allais me sentir et en fait, tout va bien”, c’est ce explique le réalisateur Franck Gastambide dans les locaux de La Chorba, une association parisienne qui apporte une aide alimentaire aux personnes en situation de précarité.
“Je m’entraîne au MMA Factory, qui est voisin de la Chorba, et en fait, à force de les croiser quasiment tous les jours quand je vais m’entraîner, j’ai fini par leur demander si je pouvais faire quelque chose pour eux. Moi, dans ma tête, je pensais leur proposer de faire une cagnotte et mobiliser un peu mes potes sur Instagram pour essayer de trouver un peu d’argent. Et en fait, ils m’ont dit : “Ce dont on a besoin, surtout pas de l’argent car on a des subventions, c’est des bénévoles.”
Le réalisateur n’avait encore jamais fait de bénévolat. “Comme plein d’artistes pendant les périodes de Noël, on visite des enfants dans des hôpitaux. Ça, c’est assez classique. Mais non, j’avoue que je ne m’étais pas engagé comme ça et il était temps. On vient quand on peut. Je ne viens évidemment pas tous les jours, c’est pas possible.”
Un manque de bénévoles réguliers ou temporaires
Ce qui fait défaut à l’association, c’est le manque de bénévoles. “Il y avait eu une super mobilisation pendant le confinement et un peu après le confinement, et là, c’est vrai qu’on a remarqué qu’il y a une tendance à la baisse généralisée”, explique Elodie Monclin, bénévole référente.
Un constat confirmé par Chloé Léost, responsable communication de La Chorba : “Et c’est la même chose pour les Restos du cœur. Cet été, on a remplacé les Restos du cœur qui font la distribution du midi. Et heureusement qu’on avait leurs bénévoles qui ont pu venir nous aider sur la distribution, parce qu’on avait du mal à recruter sur le midi.”
Au sein de l’association, les personnes viennent se servir “comme un self”. Ils prennent un plateau. “Donc là, on est dans le cœur de la Chorba, c’est la cuisine. Là où on récupère tous les invendus, où des salariés en insertion les transforment. Ils sont encadrés par deux chefs, qui sont là tous les jours” indique Chloé Léost.
Les produits sont des invendus “générés chaque jour par notre société de consommation”
“La Chorba, c’est une asso qui a été créée en 1988. Et en fait, elle s’est fondée pour faire un peu le trait d’union entre des invendus qui sont générés chaque jour par notre société de consommation et des personnes qui sont en situation de précarité et qui ont faim. Donc ça, ça fait partie des produits qui ont été récupérés aujourd’hui des supermarchés.”
“Donc on va avoir des produits frais, des légumes qui vont servir à la préparation de la soupe et des repas. Il y a plein d’autres actions qui se sont construites autour, donc on fait des maraudes, une fois par semaine, pour aller à la rencontre de 70 à 150 personnes qu’on peut rencontrer tous les lundis soirs dans Paris.”
“Aujourd’hui, il y a une étude qui est sortie du Secours populaire. Il y a un Français sur sept qui saute des repas. Et 1 sur 5 qui restreint les quantités dans l’assiette” précise la responsable communication de l’association.
Tous types de profils, des étudiants aux retraités
“À la chorba, on a une ambiance qui est très familiale. La particularité, un peu, de nos actions, c’est qu’on va avoir tous types de profils, des hommes, des femmes, des jeunes, des étudiants, des retraités, des personnes qui sont sans-papiers qui vont venir faire du bénévolat, des personnes qui sont en situation de handicap.”
“Voilà, c’est des univers différents qui se retrouvent autour de valeurs communes, le partage et la laïcité, ça, c’est hyper important. Et avec la volonté de bien faire et d’aider ceux qui en ont besoin.”
Rencontrez ces étudiants parisiens qui ont créé une association pour venir en aide aux SDF. L’association Utopia19 vient en aide aux réfugiés dans la rue. Humoriste, acteur, homme politique, mais surtout créateur des Restos du cœur, voici la vie de Coluche.
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