Guerre en Ukraine: Joe Biden se rendra en Pologne vendredi
Des bombardements meurtriers, notamment sur la ville portuaire assiégée de Marioupol dont les rues sont, selon des témoignages, jonchées de cadavres, ont eu lieu dimanche alors que les négociations entre délégations peinent à aboutir, bien que la Turquie ait affirmé que les parties étaient “proches d’un accord”.
Retrouvez ci-dessous les dernières évolutions sur le terrain au 26e jour de la guerre en Ukraine:
Joe Biden se rendra ce vendredi à Varsovie pour y rencontrer son homologue polonais Andrzej Duda et discuter de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a annoncé dimanche la Maison Blanche.
“Le président discutera de la manière dont les États-Unis, aux côtés de nos alliés et partenaires, répondent à la crise humanitaire et des droits de l’homme que la guerre injustifiée et non provoquée de la Russie contre l’Ukraine a créée”, a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué, ajoutant que le voyage de Joe Biden interviendrait après sa visite en Belgique pour rencontrer des dirigeants de l’Otan, du G7 et de l’Union européenne.
L’Ukraine ne “déposera pas les armes et ne quittera pas la ville” assiégée de Marioupol, a déclaré sa vice-Première ministre à un média ukrainien dans la nuit de dimanche à lundi, en réaction à l’ultimatum posé par la Russie.
“Il n’est pas question de parler de reddition ou de déposer les armes. Nous en avons déjà informé la partie russe”, a déclaré Iryna Verechtchouk au journal Ukrayinskaya Pravda. “C’est une manipulation délibérée et une véritable prise d’otage”, a-t-elle ajouté à propos de la demande.
Le ministère de la Défense russe avait appelé l’Ukraine à “déposer ses armes” et exigé une “réponse écrite” à son ultimatum avant lundi 5h, au nom de la sauvegarde des habitants et des infrastructures de la ville de Marioupol.
Au moins huit personnes ont été tuées à Kiev dans une frappe de l’armée russe sur un centre commercial dimanche soir, a annoncé le maire de la capitale ukrainienne. Une énorme déflagration a secoué la ville lors de l’attaque et des feux étaient visibles dans les décombres du centre commercial Retroville, selon des journalistes de l’AFP. Des corps étaient étendus lundi matin devant le centre.
“Des tirs ennemis” ont provoqué un incendie sur plusieurs étages du centre commercial situé dans le district de Podilsky, dans le nord-ouest de la ville, et mis le feu à plusieurs véhicules, ont de leur côté précisé les services de secours sur Facebook. Ils ont publié des images d’une caméra de surveillance, montrant une énorme explosion et un nuage en forme de champignon, suivi d’une série de déflagrations moins importantes.
Le site a été touché par une frappe d’une très forte puissance qui a pulvérisé des véhicules et laissé sur le parking un cratère béant de plusieurs mètres de large devant un immeuble de dix étages carbonisé et encore fumant.
Toute la partie sud de l’immense centre commercial a été détruite, de même qu’un club de fitness sur le parking, a constaté un reporter de l’AFP. Des débris, véhicules anéantis, ferrailles tordues, jonchaient la scène sur des centaines de mètres.
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Frappes russes
La Russie a affirmé dimanche, pour le deuxième jour consécutif, avoir utilisé des missiles hypersoniques en Ukraine, cette fois pour détruire une réserve de carburant de l’armée ukrainienne dans le Sud.
En utilisant ce genre d’armes, la Russie “tente de retrouver un élan” dans le conflit où son armée s’est enlisée, a affirmé le ministre américain de la Défense Lloyd Austin, estimant que ces armements ne “changeaient pas la donne”.
À Marioupol, ville stratégique dans le sud-est de l’Ukraine, bombardée depuis des semaines et souffrant d’une pénurie d’eau, de gaz et d’électricité, les autorités locales ont accusé l’armée russe d’avoir bombardé la veille une école d’art servant de refuge à plusieurs centaines de personnes, assurant que des civils étaient coincés sous les décombres.
L’usine sidérurgique et métallurgique Azovstal de Marioupol, une des plus grandes d’Europe, a également été fortement endommagée par des bombardements.
AFP
La Turquie a assuré que la Russie et l’Ukraine avaient fait des progrès dans leurs négociations et étaient proches d’un accord.
De son côté, Volodymyr Zelensky a répété être toujours “prêt à des négociations” avec Vladimir Poutine, dans un entretien diffusé par CNN. “Peu importe les discussions entre nos équipes de négociateurs, je pense que seuls nous deux, moi et Poutine, pouvons parvenir à un accord”, a-t-il dit.
Dix millions de personnes, soit plus d’un quart de la population en Ukraine, ont désormais fui leurs foyers en raison de la guerre menée par la Russie, a affirmé le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés Filippo Grandi. “La guerre en Ukraine est si dévastatrice que 10 millions de personnes ont fui, soit déplacées à l’intérieur du pays, soit réfugiées à l’étranger”, a-t-il déclaré.
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