8 demandes pour la reconnaissance des fausses couches
Sylvie A.
17 heures
J’ai vécu cette situation pour ma première grossesse. Je perds du sang au travail, ma gynécologue me reçoit, me dit que c’est probablement une fausse couche, m’envoie faire une échographie, confirmation, mais pas de temps précis pour l’avortement spontané, deux heures, 2 jours, une semaine…je rentre chez moi sans avoir acheté l’antalgique prescrit, trop tard pour la pharmacie. Et bien sûr cela se déclenche…je finis par aller en urgence à l’hôpital où j’étais inscrite, on me fait attendre près des toilettes où je finis par perdre un gros caillot de sang, ça doit être « ça ». Je suis angoissée bien sûr et j’ai eu mal. On vérifie que j’ai bien tout perdu, et on me fait passer la nuit parmi les accouchées récentes faute de place ailleurs. Un papa plus tout jeune arrive alors portant fièrement son nourrisson, me dit que c’est un garçon, et me demande avec un grand sourire : « et vous, qu’est-ce que vous avez eu ? » Je suis bien obligée de répondre : « une fausse couche », ce qui jette un froid…eh bien la joie de ce nouveau père m’a plutôt réconfortée et je me suis dit que moi aussi j’aurais un enfant un jour ! J’étais même désolée de lui avoir un peu gâché sa joie.
J’en ai parlé ensuite à pas mal de femmes, et me suis aperçue que beaucoup avaient eu la même chose que moi…et j’ai eu trois enfants !
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