Coupe d’Europe de Rugby: La Rochelle vainqueur devant le Leinster
“Arriver en finale, ce n’est pas une finalité”
Quand le capitaine Grégory Alldritt a soulevé la coupe dans le ciel marseillais, il a sans doute eu une pensée pour toutes ces défaites, désormais oubliées.
“On a appris qu’arriver en finale, ce n’est pas une finalité (sourire). L’an dernier, c’était presque une surprise d’arriver en finale à Twickenham. On ne s’y attendait pas, c’était merveilleux. Maintenant, ce n’est plus une surprise. L’an dernier, on nous a pris quelque chose”, avouait d’ailleurs le troisième ligne international avant cette cinquième finale franco-irlandaise.
“J’ai encore cette image des Toulousains qui soulèvent la coupe devant nous. Cela a vraiment été notre motivation toute la saison. On a gravi les échelons et on s’est tous retrouvés plus motivés que jamais”, avait-il poursuivi, assurant ne pas vouloir goûter de nouveau à la défaite.
C’est chose faite: le Stade rochelais désormais est champion d’Europe. Il est le 13e club titré dans la compétition de clubs la plus prestigieuse du rugby européen.
Les hommes de Ronan O’Gara empêchent également Cian Healy et Jonathan Sexton de devenir les joueurs les plus titrés de la Coupe d’Europe. Les deux internationaux irlandais devront encore attendre un an pour coudre une cinquième étoile, comme les Toulousains, sur leur maillot.
Le toit de l’Europe
O’Gara, lui, a joué un tour pendable à ses compatriotes: l’ancien ouvreur du Munster, déjà meilleur réalisateur (1365 pts en 110 matches) d’une compétition qu’il a gagnée en 2006 et 2008 en tant qu’ouvreur du Munster, rejoint le coach de Toulouse Ugo Mola (1996 et 2021) et son homologue du Leinster Leo Cullen (2009, 2011, 2012, 2018), les seuls hommes sacrés comme joueur et comme entraîneur.
Dans un Vélodrome acquis à sa cause, le club à la caravelle devient également la quatrième formation française à s’installer sur le toit de l’Europe après Toulouse (1996, 2003, 2005, 2010, 2021) évidemment mais également Toulon (2013, 2014, 2015) et Brive (1997).
Cette fois, le duel entre l’ambitieux aux dents longues et l’ogre insatiable a tourné à l’avantage des Français, avec un essai, à un minute de la fin du remplaçant Arthur Retière.
Car les Rochelais, courageux, ont tenu tête au rouleau compresseur irlandais, qui avait pourtant assommé le leader du Top 14 Montpellier (89-7) puis le tenant Toulouse (40-17) auparavant.
Malgré leur indiscipline (13 pénalités dont quatre pour le seul Dany Priso), ils ont même fait mieux que résister, la franchise de Dublin ne répondant aux essais de Raymond Rhule (10e), Pierre Bourgarit (61e) et Retière (79e) que par le pied de Sexton et Byrne.
Valider son billet pour la phase finale
Et si Les Rocheais tiennent leur étoile, ils le doivent à leur abnégation et le travail de leurs avants.
Que de chemin parcouru pour en arriver là. Encore en Pro D2 en 2014, le club rochelais a gravi les échelons, petit à petit, jusqu’à devenir un cador tant sur la scène nationale que sur la scène continentale. Le voilà installé à la table des grands.
Le roi d’Europe va devoir désormais confirmer. Quatrième du Top 14, La Rochelle va devoir s’imposer à Lyon lors de la 26e et dernière journée, dans une semaine, pour valider son billet pour la phase finale. Mais, depuis ce samedi, impossible n’est pas rochelais.
À voir également sur Le HuffPost: À Toulouse, la foule en liesse après la victoire en finale du Top 14
Laisser un commentaire