Au Japon, des « calmars lucioles » illuminent les plages
Un ballet de lumières à la nuit tombée… Au Japon, ce spectacle émerveille les visiteurs chaque année. Voici la petite créature à l’origine de ce phénomène fascinant. ✨
Le hotaruika, ou « calmar luciole »
Chaque année au Japon, ces petits calamars s’adonnent à un étonnant spectacle : à la nuit tombée, ils forment d’immenses bancs émettant une vive lumière.
Le hotaruika, ou « calmar luciole » mesure de 7 à 8 cm et ne vit qu’un an. La plupart du temps, en journée, il se cache à plus de 200 mètres de profondeur au nord-ouest de l’océan Pacifique. Cette discrétion rend son mode de vie peu connu. Mais une fois au cours de son existence, il s’adonne à un étonnant spectacle…
Des organes luminescents appelés photophores
Lorsqu’arrive la période de reproduction, à la nuit tombée, ces les calmars lucioles forment à la surface d’immenses bancs émettant une vive lumière. Pour produire ce résultat, ils utilisent des organes luminescents appelés photophores.
Le principe est proche de celui des lucioles : des photons sont émis lorsque des molécules appelées luciférines entrent en contact avec de l’oxygène. La lumière produite permet notamment de communiquer ou d’attirer des partenaires. Ces organes, sont disposés à différents endroits du corps et clignotent de différentes manières.
Ce corps lumineux servirait aussi de camouflage
Mais ils pourraient également avoir d’autres rôles. Dans l’obscurité des profondeurs, ils permettraient d’éblouir certains prédateurs. Ce corps lumineux servirait aussi de camouflage : observé depuis les profondeurs, il se confond avec la lumière de surface.
À l’inverse, les photophores situés au bout des tentacules permettraient d’attirer certaines proies. Rassemblés, ces clignotements forment un ballet majestueux. Dans la baie de Toyama, les touristes en profitent pour observer le phénomène. C’est aussi une période privilégiée pour la pêche.
Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, qui classe cette espèce étant en « préoccupation mineure », les captures de calmars lucioles sont « cohérentes » et « durables ». Lors de leur rassemblement annuel en effet, la femelle va produire plusieurs centaines d’œufs avant de mourir.
24/05/2020 06:26
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