L’épanouissement sexuel des femmes après la maladie doit être remboursé par la Sécurité sociale – BLOG
Une enquête de l’Institut national du cancer (INCa) révèle que 58% des personnes ayant eu un cancer reconnaissent que la maladie a eu des conséquences négatives sur leur sexualité.
Pour autant, en 2021, la diminution de la libido lors des changements hormonaux naturels ou provoqués par des traitements anticancéreux demeure taboue en France.
La santé sexuelle des femmes, terra incognita pour l’Assurance maladie?
Pourtant, si l’épanouissement sexuel des hommes a aisément été reconnu par l’Assurance maladie grâce au remboursement des traitements des dysfonctions érectiles, pour l’heure, aucun accompagnement n’est proposé aux femmes pour favoriser leur confort sexuel. Et cela même à la suite d’un cancer féminin, ce qui n’est pas le cas pour les cancers masculins. Preuve éclatante d’une inégalité sexiste injustifiée dans la politique de remboursement des solutions qui existent!
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«C’est un combat d’égalité femmes-hommes qu’il nous faut mener car la notion de bien-être dans la définition de la santé de l’OMS ne saurait s’adresser qu’aux hommes.»
Les seules occasions où la vie sexuelle des femmes est prise en compte pendant ou après un cancer portent essentiellement sur les périodes de fertilité et lors de la jeune parentalité. Encore une fois, l’image de la femme est réduite à sa capacité procréatrice alors que la dimension du confort et du plaisir est bien reconnue par l’Assurance maladie pour l’homme!
Sexualité perturbée n’est pas fatalité
Malheureusement, à ce jour, peu de femmes sont en mesure d’en bénéficier et seuls quelques gynécologues disposent des appareils délivrant ces soins. De plus, ces traitements – dont les coûts sont très élevés – ne peuvent bénéficier à toutes les femmes.
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Lever le tabou de la santé sexuelle des femmes
Il est urgent que les politiques publiques s’emparent de ce sujet et agissent concrètement en faveur du remboursement des technologies qui améliorent la vie sexuelle des femmes.
Plus encore, ce sont l’ensemble des femmes qui doivent revendiquer la reconnaissance de leur épanouissement sexuel auprès de leurs gynécologues.
Féminité et sororité passent aussi par l’Assemblée Nationale!
Nous avons été de nombreux et de nombreuses parlementaires à nous inscrire dans cette volonté car oui, féminité et sororité passent aussi par l’Assemblée Nationale !
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