Portrait de Yannick Jadot
Alexis L.
11 heures
Quand M. Yannick Jadot, a publié une analyse de politique étrangère néoconservatrice, son contenu est passé inaperçu. Pourtant, plusieurs passages, qu’on croirait rédigés dans un bureau du Pentagone, situent le dirigeant écologiste à droite de M. Macron. Ainsi, il attribue la «montée des tensions internationales» à la seule «agressivité croissante des régimes autoritaires qui dirigent la Chine, la Russie ou encore la Turquie». Il semblerait donc que, pour lui, les provocations ne se situent jamais du côté des États-Unis, de l’Arabie saoudite ou d’Israël. Même strabisme atlantiste lorsque M. Jadot réserve à Moscou et à Pékin le monopole des «fausses nouvelles», du soutien à des «mouvements extrémistes» ou du rachat de «nos entreprises-clés». Il paraît oublier ainsi les pseudo-«armes de destruction massive» en Irak, l’appui occidental et saoudien au Front Al-Nosra syrien — affilié à Al-Qaida —, le brigandage américain qui inflige des amendes extravagantes aux entreprises concurrentes et qui a contraint Alstom à passer sous la coupe de General Electric. Logiquement, son texte exige par ailleurs, comme MM. Donald Trump et Joseph Biden, que les Européens mettent «immédiatement fin au projet gazier Nord Stream». Et il leur recommande d’appuyer l’Ukraine «confrontée à l’agression militaire de son voisin russe». https://www.monde-diplomatique.fr/2021/05/HALIMI/63045
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