Quand démissionner? Ces 9 signes montrent que vous êtes prêt
Quand les journées difficiles ou ennuyeuses deviennent la norme, c’est peut-être signe que le problème vient du travail lui-même, et qu’il n’y a plus rien à espérer en le conservant.
Il arrive que les gens, guidés par leur instinct, soient poussés vers la sortie bien avant qu’ils envisagent de donner leur démission. Êtes-vous dans ce cas-là? Voici des signes qui pourraient indiquer que vous êtes prêt·e à démissionner:
1. Vous n’êtes pas reconnu·e à votre juste valeur
“L’inégalité salariale continue à être un problème pour les femmes, surtout si elles sont noires, amérindiennes ou d’autres origines. La rémunération doit correspondre à ce que nous apportons à notre entreprise. Quand ce n’est pas le cas, nous nous sentons dépréciés”, explique Keni Dominguez, consultante en stratégie sur le lieu de travail.
S’il est établi que vous êtes sous-payé·e et que vous n’arrivez pas à obtenir d’augmentation dans un délai raisonnable, elle conseille de faire appel à votre réseau pour voir s’il y a d’autres opportunités ailleurs.
En restant, vous risquez de vous sous-estimer vous-même. “Plus vous resterez dans un endroit où vous avez le sentiment de ne pas être reconnu·e ni rémunéré·e à votre juste valeur, plus cela influera sur votre carrière et votre travail en général”, affirme Cicely Horsham-Brathwaite, psychologue et conseillère auprès de cadres. “Vous aurez tendance à négliger vos points forts et vos compétences. Vous commencerez à vous juger selon la façon dont votre responsable ou l’entreprise établissent votre valeur.”
2. Votre lieu de travail est adepte de la culture du surmenage
“Ce qui les intéresse, c’est uniquement ce que vous pouvez faire pour l’entreprise”, renchérit Lisa Orbé-Austin, psychologue et conseillère auprès de cadres.
“Une compagnie où règne la culture du surmenage est particulièrement dangereuse pour les professionnels, qui finissent bien souvent exsangues. Et il est difficile de chercher et de se motiver pour trouver autre chose quand on nage dans une telle culture.”
3. Pour faire votre travail, vous ressentez le besoin de vous anesthésier à la fin de la journée
De ce fait, vous êtes tenté·e d’adopter des comportements visant à vous anesthésier pour tenir jusqu’au vendredi ou à faire des excès le week-end pour affronter le lundi, avertit Lisa Orbé-Austin. Les gens “se mettent à boire ou à jouer aux jeux vidéo pour déconnecter en sortant du travail pour soulager la souffrance qu’a représentée leur journée”.
Pour savoir si votre comportement est lié au travail, surveillez vos symptômes ainsi que les moments et la fréquence auxquels ils surviennent, recommande-t-elle.
4. Votre emploi est source de stress physique
“Si vous en êtes au point de redouter d’aller au travail, il est plus que temps d’arrêter.”, conseille Melanie Denny, consultante en évolution de carrière.
Quand on est dans une période de stress intense, il est difficile de prendre des décisions rationnelles. Cicely Horsham-Brathwaite vous conseille de demander l’avis d’un professionnel de la santé mentale pour évaluer vos options, quitte à envisager de démissionner ou prendre un congé si votre santé est en péril.
5. Vous pleurez à l’idée d’aller au travail
“Si vous en êtes au point de redouter d’aller travailler, il est plus que temps d’arrêter là. Bien que plusieurs raisons puissent en être la cause, aucune ne vaut d’y laisser votre santé mentale”, affirme-t-elle. “Partez dès que possible.”
6. Vous craignez de vous montrer tel·le que vous êtes au travail
“Si l’environnement dans lequel vous évoluez exige de vous une certaine conformité pour réussir, cela peut vous sembler intenable”, reprend Cicely Horsham-Brathwaite. Elle cite en exemple les gens qui s’épanouissent dans la collaboration et le partage d’idées et se retrouvent coincés dans des entreprises où prévalent la concurrence et l’individualisme.
“J’ai entendu des gens dire: ‘Avant, j’étais chaleureux, attentionné, détendu. Maintenant, je me surprends à être manipulateur, impitoyable. Je ne me reconnais pas’”, poursuit-elle.
“Si vous ressentez le besoin constant de changer votre nature ou d’agir comme quelqu’un d’autre pour vous intégrer ou obtenir l’approbation de votre patron, ce n’est pas bon pour vous”, souligne Melanie Denny. “Il n’est pas possible de vous épanouir et de donner le meilleur de vous-même dans ces conditions. Les entreprises qui vous accepteront tel·le que vous êtes ne manquent pas. Commencez à chercher.”
7. Vous vous ennuyez
Si vous avez l’impression de faire toujours la même chose sans avoir la possibilité de passer au niveau supérieur, c’est peut-être le moment de partir, estime Lisa Orbé-Austin.
8. Vous passez plus de temps à penser aux opportunités qui vous attendent ailleurs
“L’un des signes les plus évidents, c’est le sentiment de flottement que vous éprouvez”, dit Ramona Ortega, fondatrice de My Money, My Future, une plateforme de finances personnelles. “Votre intérêt pour autre chose vous pousse à vous documenter et à rencontrer des gens avec qui en parler.”
Lorsqu’elle se surprend à lire, parler et rêver d’une nouvelle orientation de carrière, c’est généralement qu’elle est prête à changer. Au moment où elle pensait à lancer My Money, My Future, ce qui l’a décidé à agir, c’est le fait de se dire: “Si ce n’est pas moi, qui le fera?”
9. Vous êtes mal à l’aise
“Quand vous n’êtes pas en harmonie avec vous-même, c’est signe que vous devez changer de direction”, expliquait Oprah Winfrey, la papesse des médias américains, à un groupe d’étudiants de la Stanford Graduate School of Business en 2014. “Le défi consiste à s’arrêter et se demander: ‘Et maintenant, quelle est la prochaine étape?’ sans se dire ‘Oh, j’ai ça et ça et ça à faire!’”
Si vous hésitez à considérer votre démission comme cette prochaine étape, réfléchissez à la façon dont ce sentiment de malaise influe sur l’ensemble de votre travail.
“La plupart des gens ne sont pas dingues de leur travail, mais il leur plaît: ils apprécient leurs collègues, ils aiment aller au bureau, ils ne sont généralement pas contrariés par le fait de travailler, ou alors ils cherchent d’autres opportunités au sein de leur entreprise”, avance Ramona Ortega. “Ils se sentent bien, même si ce n’est pas passionnant tous les jours.”
Mais quand vous “êtes globalement mal à l’aise à l’égard de tout ce qui concerne votre travail, il est sans doute temps” de le quitter, conclut-elle.
Cet article, publié sur le HuffPost américain, a été traduit par Catherine Biros pour Fast ForWord.
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