Bertrand Cantat et le Théâtre de la Colline: des militantes tentent d’empêcher un spectacle
Arrivées peu avant 20h, les militantes, bonnets et masques noir sur le visage, ont voulu verrouiller les portes du théâtre, dirigé par Wajdi Mouawad, à l’aide de cadenas, avant d’être repoussées par des policiers, a constaté une journaliste de l’AFP.
“Cantat assassin, Mouawad complice!”, “Il l’a tuée et vous l’applaudissez!”, “Défendez les victimes!”, ont-elles scandé. “Le but est d’empêcher la pièce”, a dit l’une d’elles à l’AFP, sans donner son identité. Peu avant 21h, elles ont quitté les lieux et le public a pu entrer dans la salle.
Les activistes dénonçaient la tenue de ce spectacle dont la programmation musicale a été confiée au musicien Bertrand Cantat, condamné en 2003 pour le meurtre de Marie Trintignant.
En plein mouvement #MeTooThéâtre
La révélation mi-octobre de cette collaboration, au sein d’un des six théâtres nationaux, avait fait polémique, en plein mouvement #MeTooThéâtre de dénonciation des violences sexuelles dans le milieu du théâtre français.
La ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait dit “regretter” que le musicien ait été “invité” à créer la musique du spectacle.
De son côté, le directeur du théâtre Wajdi Mouawad avait refusé de déprogrammer Bertrand Cantat ou encore le metteur en scène Jean-Pierre Barro, arguant ne pas vouloir se “substituer à la justice” ni participer à un mouvement “unilatéral” qui “ne souffre d’aucune nuance”.
Jean-Pierre Barro met en scène une autre pièce pour La Colline. Il a été visé par une plainte pour viol classée sans suite.
Bertrand Cantat a été condamné à huit ans de prison en 2003. Il en a effectué quatre avant de bénéficier d’une libération conditionnelle en 2007. Son contrôle judiciaire a pris fin en 2011.
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