Mike Kemp via Getty Images
Photo d’illustration d’un livreur Deliveroo en pleine course. 

FAIT DIVERS – L’accident mortel est survenu dans le quartier Lille-Fives. Ce mardi 11 janvier, un jeune de 16 ans est décédé suite après un grave accident avec un camion semi-remorque rue de Saint-Amand à Lille, rapporte La Voix du Nord ce mardi 11 janvier.

Ce jeune homme, à vélo et avec une sacoche de la marque Deliveroo est mort écrasé par le camion. Pour l’heure, les circonstances de ce drame sont étudiées par la police, afin d’en déterminer les responsabilités.

Le chauffeur du semi-remorque a quant à lui été entendu par les enquêteurs. D’après les premières informations de La Voix du Nord, l’accident s’est produit au moment où il était dans une file de voitures à l’arrêt. Et c’est au moment de redémarrer à petite vitesse qu’il aurait écrasé le vélo, sans le voir. Le journal local précise que le conducteur du poids lourd n’avait pas consommé d’alcool.

Un accident qui intervient dans un contexte de multiplications de ce type de drames mortels avec des livreurs pour des plateformes de livraison. Le Parisien cite par exemple un précédent à Strasbourg en septembre dernier entraînant la mort d’un livreur à vélo ou encore à Montpellier en décembre où un autre livreur mineur avait été tué dans un accident, à scooter cette fois-ci. 

Le drame a d’ailleurs suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, partagées entre la colère et la tristesse. Julien Poix, conseiller régionale dans les Hauts-de-France, ou Thomas Portes, ex-porte-parole de Sandrine Rousseau, se sont indignés.

Un mineur embauché par Deliveroo? 

Outre les nombreuses questions sur les circonstances de ce drame, l’âge de la victime interroge. Ce mineur travaillait-il pour l’enseigne de livraison ou non? Cette sacoche Deliveroo lui appartenait-elle vraiment?

Interrogé par 20 Minutes, Damien Stéffan, un porte-parole de Deliveroo, a assuré que l’entreprise “n’autorise pas le travail des mineurs” et ajoute que “dès que nous avons appris la nouvelle, nous avons ce matin pris attache avec les enquêteurs pour nous mettre à leur disposition et proposer notre aide”. 

Il pourrait donc s’agir d’un “livreur fantôme” embauché par un compte officiel qui sous-louait son profil. Une pratique connue qui permet à une personne inscrite en tant qu’indépendant de déléguer à d’autres la livraison des commandes. Ce jeune mineur pourrait donc être l’un de ses prestataires.

Mais Deliveroo précise au site d’actualité qu’“ils doivent être majeurs et pouvoir travailler légalement en France” afin de pouvoir exercer pour la plateforme. Reste donc la piste d’un prêt non-déclaré, et donc d’un travail dissimulé et illégal, qui a déjà coûter cher à Deliveroo

“C’est très fréquent. Le titulaire du compte prend une commission de 30 % ou plus sur le montant des courses et reverse le reste au livreur fantôme”, détaille à 20 Minutes Edouard Bernasse, secrétaire général du Collectif des livreurs autonomes de plateformes.

Il conclut en précisant que cette méthode est utilisée par “beaucoup de mineurs”; des mineurs, généralement sans papier et dans une situation de précarité élevée.

À voir également sur Le HuffPost: Des livreurs se révoltent contre le mépris et les violences

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