Après la claque des législatives, Macron reçoit les partis à l’Élysée
Six d’entre eux seront reçus successivement ce martin 21 juin à l’Elysée: Christian Jacob (LR) ouvre la marche à 10H00, avant Olivier Faure (PS) à 11H00, François Bayrou (Modem) à 14H00, Stanilas Guerini (LREM) à 15H00, Marine Le Pen (RN) à 17H30 et Fabien Roussel (PCF) à 18H30, avant d’autres mercredi comme le chef du parti EELV Julien Bayou.
Si le chef de LFI Jean-Luc Mélenchon n’a pas encore répondu, son numéro 2 Adrien Quatennens n’en a pas écarté l’idée, s’interrogeant toutefois sur LCI: “pour quoi faire?”
Lui comme plusieurs autres responsables de LFI ont exigé la démission de la Première ministre Elisabeth Borne, qui ne sera pas présente aux entretiens avec les partis politiques. Comme le président par intérim du RN Jordan Bardella qui a estimé qu’elle devait “rendre son tablier”.
Avec 245 députés, les macronistes d’Ensemble! sont loin de la majorité absolue, fixée à 289 sièges sur 577. Ils devancent la Nupes, qui aura au moins 150 représentants dans l’hémicycle, selon un décompte actualisé effectué par l’AFP qui inclut les députés d’Outre-mer, mais sans préjuger du choix des dissidents socialistes et de plusieurs élus divers gauche.
Viennent ensuite le Rassemblement national, qui réalise une percée historique (89 sièges), puis les Républicains (61).
Si personne dans la macronie ne met publiquement en cause la cheffe du gouvernement – et donc de la majorité -, de nombreux responsables politiques de LR, dont leur candidate à la présidentielle Valérie Pécresse, ont aussi appelé Emmanuel Macron à “tenir compte du résultat de ces élections” en changeant “de ligne politique, de Premier ministre et de gouvernement”.
“Du sol au plafond”
Manière d’imaginer un accord entre le parti de droite et La République en marche et ses alliés? “Nous sommes et nous resterons dans l’opposition: il n’y aura ni pacte ni coalition avec Emmanuel Macron”, a encore répété lundi le patron des Républicains, Christian Jacob dans une tentative d’autorité sur son parti, apparue divisé sur la question, à l’instar de Jean-François Copé.
Un bureau politique de LR doit d’ailleurs être réuni mardi en fin d’après-midi.
Resté silencieux depuis la gifle électorale de dimanche, Emmanuel Macron a déjeuné lundi avec Elisabeth Borne et les ténors d’Ensemble!, Edouard Philippe et François Bayrou.
Un remaniement est à l’ordre du jour puisque trois ministres doivent quitter le gouvernement après avoir été battues dimanche: Amélie de Montchalin à la Transition écologique, Brigitte Bourguignon à la Santé et Justine Benin à la Mer.
A partir de là, “il y a ceux qui pensent qu’il faut tâtonner et rester dans une forme de statu quo gouvernemental, et ceux qui veulent tout changer du sol au plafond, notamment avec un nouveau Premier ministre”, relève un familier de l’exécutif, selon qui ”ça flotte beaucoup”.
Emmanuel Macron n’a que deux jours devant lui, avant un tunnel d’obligations internationales (Conseil européen, G7, sommet de l’Otan) à partir de jeudi. Il devrait apparaître à la Fête de la musique à l’Élysée, mardi soir, mais aucune allocution politique n’est pour l’instant prévue.
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