Après la mort du journaliste de BFMTV Frédéric Leclerc-Imhoff, l’immense émotion de la chaîne
“C’était pas une tête brûlée. Il pesait chaque minute de sa mission. Ce qui domine, ce soir chez nous, c’est le chagrin et la tristesse, mais aussi une forme de fierté. […] Cette mission est sans doute l’une des plus dangereuses”, a soufflé en direct le responsable de BFMTV, très ému.
“Le risque est toujours là. La doctrine [chez BFMTV], c’est d’écouter le terrain. Nous, on essaye de mesurer ça, de mesurer cette capacité de jugement. C’est la faute à la malchance”, a-t-il continué.
Selon les premières informations émanant de Serhiy Hayday, gouverneur de la région de Lougansk, le journaliste de 32 ans travaillant notamment pour BFMTV aurait été touché au cou par un éclat d’obus russe alors qu’il était en train de documenter une évacuation de civils. Les premières sources évoquent un camion blindé d’évacuation ukrainien visé par les forces russes alors qu’il tentait de récupérer 10 personnes.
“Le groupe Altice média et la rédaction de BFMTV partagent la peine de sa famille et de ses proches, peut-on lire dans un communiqué de la chaîne. Ce tragique événement nous rappelle les dangers encourus par tous les journalistes qui racontent au péril de leur vie ce conflit depuis maintenant plus de trois mois.”
Comme Marc-Olivier Fogiel, plusieurs journalistes de la rédaction, mais aussi d’autres médias et l’école de journalisme d’où il a été diplômé en 2014 ont exprimé leur profonde tristesse. Sur les réseaux sociaux, les hommages pleuvent depuis l’annonce du décès de Frédéric Leclerc-Imhoff.
Depuis le début du conflit sur le sol ukrainien le 24 février, Reporters sans frontières a constaté près de 50 attaques -qualifiables de crimes de guerre- à l’encontre de plus de 120 journalistes et de leurs médias.
Avant l’annonce de la mort du journaliste français ce lundi, le bilan en Ukraine s’élevait à 7 journalistes tués et 9 blessés. 13 journalistes ont été enlevés ou détenus de manière arbitraire et quatre d’entre eux ont été victimes de tortures ou de mauvais traitements, selon les chiffres communiqués par l’ONG.
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