Avant les JO de Pékin 2022, ces sports d’hiver qui ont disparu du programme
Une liste qui compte sept nouvelles épreuves cette année, dont le “Big air” et le saut à ski par équipes mixtes. Mais depuis le lancement des JO d’hiver à Chamonix en 1924, plusieurs disciplines ont disparu des radars. Il s’agit, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, des fameuses “épreuves de démonstration”. Ce statut permettait à des sports souvent méconnus de tester leur “potentiel olympique” et d’accroître leur médiatisation. En vain donc puisque malgré leur présentation aux Jeux olympiques, ils ne sont plus au programme.
La patrouille militaire
De toutes les disciplines dites de démonstration, la patrouille militaire est l’une de celles qui se rapproche le plus d’un sport actuellement présenté aux JO d’hiver. En l’occurrence le biathlon. Dans cette course, quatre sportifs dont un gradé devaient se relayer à ski avant de tirer à la carabine.
Mais les patrouilleurs avaient un handicap supplémentaire, digne d’une épreuve de Koh Lanta. Ces derniers devaient porter sur le dos un sac de 24 kg. Le sport, a été présenté durant quatre éditions, dont une fois comme sport olympique récompensé par des médailles, à Chamonix en 1924. Il a finalement été remplacé par le biathlon en 1960 aux JO de Squaw Valley (États-Unis).
Les chiens de traîneaux et le ski joëring
Il n’y a pas que les humains qui ont pris part aux JO d’hiver. Par le passé, chiens et chevaux ont brièvement participé à des épreuves. En 1928, Saint-Moritz en Suisse est le théâtre de la première course olympique de ski joëring, épreuve au cours de laquelle des skieurs sont tirés par des chevaux attelés. La discipline a vu le jour dans cette même ville et seules huit Suisses y participent.
Elle est remplacée en 1932 par une éphémère course de chiens de traîneaux aux Jeux de Lake Placid (États-Unis). Celle-ci consistait à réaliser deux boucles de 40 kilomètres avec un attelage de six chiens. L’épreuve n’a rassemblé que des participants américains et canadiens et n’a plus jamais été présentée aux JO.
L’eisstock
La course de chiens de traîneaux des Jeux de 1932 est remplacée par l’eisstock quatre ans plus tard aux Jeux de Garmisch-Partenkirchen (Allemagne). Ce sport d’hiver est le cousin direct du curling. Mais ici, pas de balais pour réchauffer la glace et se rapprocher le plus possible de la cible.
En réalité, cette discipline très populaire en Allemagne et en Autriche s’apparente surtout à de “la pétanque sur glace”. Le joueur lance des disques avec l’objectif de se rapprocher au maximum d’un cochonnet en caoutchouc. L’eisstock a fait son retour en 1964 lors des JO d’Innsbruck (Autriche), mais a depuis été éclipsé par le curling, devenu épreuve officielle depuis 1998.
L’acroski
Difficile de faire plus spectaculaire que l’acroski (aussi appelé ballet à ski). Ce surprenant mélange de ski et patinage artistique a été présenté aux Jeux de Calgary (Canada) en 1988. Les skieurs dévalaient la pente, enchaînant salto et autres figures, avant d’être notés sur deux critères: la technique et l’aspect artistique.
L’acroski était l’une des trois épreuves de ski acrobatique présentées à Calgary. Les deux autres étant le ski de bosses et le saut à ski, toutes deux devenues épreuves olympiques respectivement en 1992 et 1994. Un sort que n’a pas connu l’acroski, disparu des JO après une ultime présentation à Albertville en 1992 et la victoire du Français Fabrice Becker, comme vous pouvez le revoir ci-dessous.
Le bandy
Si vous aimez le football et le hockey sur glace, vous allez adorer le bandy. Ce sport collectif est un étonnant mélange des deux disciplines. Il se dispute sur un terrain de football gelé, patins au pied et voit deux équipes de 11 joueurs s’affronter pendant deux mi-temps de 45 minutes.
Cette discipline, très populaire en Russie a été présentée aux Jeux de 1952 à Oslo (Norvège). Elle n’a jamais été proposée à nouveau.
Le ski de vitesse
En 1992 à Albertville, le monde entier découvre le ski de vitesse. Les skieurs s’élancent sur les pentes de “l’Aiguille Rouge” dans la station savoyarde des Arcs. Le Français Michaël Prüfer remporte la descente en atteignant 229,299 km/h, une vitesse encore jamais atteinte à l’époque. Une compétition marquée par le décès du Suisse, Nicolas Bochatay. Le skieur âgé de 27 ans perd la vie après une collision avec une dameuse lors d’un entraînement.
Le ski de vitesse n’a plus jamais été présenté aux Jeux, mais il est encore pratiqué, notamment à Vars. Le Français Simon Billy a d’ailleurs été sacré champion du monde 2022, dimanche 30 janvier dans cette station des Hautes-Alpes.
C’est également à Vars qu’a été enregistré le record du monde de vitesse en 2016. L’italien Ivan Origone avait atteint les 254,958 km/h sur la mythique piste de “Chabrières”, aux pentes atteignant 98% d’inclinaison.
À voir également sur Le HuffPost: Avant les JO de Pékin, Mikaela Shiffrin poursuivie… par un T-Rex
Laisser un commentaire