Avec les confinements, le nombre d’enfants en surpoids a augmenté
L’étude avait pour but d’estimer l’impact de la crise sanitaire sur l’évolution staturo-pondérale des enfants, à partir des données des bilans de santé en école maternelle (BSEM) du Val-de-Marne. Ces bilans ont ainsi été réalisés lors des années scolaires 2018-2019, 2019-2020 et 2020-2021.
Résultat: parmi les 48.119 enfants suivis et âgés en moyenne de 4 ans et demi, la proportion des enfants en surpoids était plus importante en 2020-2021 qu’en 2019-2020 ou qu’en 2018-2019.
15,8% des enfants en surpoids ou en obésité
Les mesures prises pendant la pandémie “ont accru la sédentarité et dégradé les modes d’alimentation avec un impact significatif chez les enfants”, estime l’étude. Elle souligne notamment que malgré la possibilité de sortie d’une heure quotidienne, “la peur ambiante a souvent conduit les parents à ne pas faire bénéficier de ce temps à leurs enfants”.
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L’état d’urgence sanitaire a ainsi rendu difficile la lutte contre la sédentarité. Au total, 11.2% des enfants étaient en situation de surpoids et 4.6% en obésité lors de l’année scolaire 2020-2021.
Les filles davantage concernées
Plus étonnant, l’étude montre que les filles sont plus à risque de présenter du surpoids ou de l’obésité que les garçons. Les auteurs se disent “surpris en raison de l’âge des enfants étudiés”.
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Les cantines, réductrices des risques
Si celle-ci met en évidence l’impact des confinements sur le poids des enfants, une limite est soulignée: l’impossibilité de savoir si la faute est plus à une alimentation dégradée ou à une réduction des activités physiques.
Elle vient compléter, en tout cas, d’autres études. En mai 2020, un sondage Ifop avait révélé que les Français avaient pris en moyenne 2,5 kg durant le premier confinement. C’était ensuite une étude du CHU de Clermont-Ferrand, publiée en juin 2021, qui avait montré l’augmentation de 2 à 3 points en moyenne de l’indice de masse corporelle des enfants suite aux confinements. Reste à savoir à présent si un retour à la normale sera constaté chez les enfants dans les bilans de l’année scolaire 2021-2022.
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