Biden appelle les Américains à « se rassembler » (mais sans proclamer sa victoire)
ÉTATS-UNIS – Un discours présidentiel avant l’heure. Joe Biden était ce samedi 7 novembre sur le point de remporter la course à la Maison Blanche face à Donald Trump, mais le lent décompte des bulletins tient toujours l’Amérique -et le monde- en haleine, trois jours après le scrutin, comme vous pouvez le voir notre vidéo en tête d’article.
Alors qu’aucun grand média américain n’a encore désigné le vainqueur, le candidat démocrate s’est exprimé dans la soirée de vendredi depuis son fief du Delaware, sans toutefois se proclamer formellement comme le nouveau président.
Lors d’une brève allocution prononcée au côté de sa future vice-présidente Kamala Harris, il a appelé les Américains à “se rassembler” pour surmonter “la colère”.
“Mes chers compatriotes, nous ne pouvons pas encore proclamer notre victoire. Mais les chiffres dessinent un scénario limpide et convaincant. Nous allons gagner cette élection”, a-t-il déclaré, refusant de forcer la main d’un processus de dépouillement toujours en cours, contrairement à ce qu’avait fait son adversaire Donald Trump.
“Nous gagnons dans l’Arizona. Nous gagnons dans le Nevada”, a-t-il précisé. “Nous sommes en bonne voie de décrocher 300 grands électeurs”, a affirmé le candidat démocrate. Soit bien au-delà du “chiffre magique” de 270 grands électeurs ― la majorité du collège électoral ― ouvrant les portes de la Maison Blanche.
“Se rassembler” et “surmonter la colère”
“Il est temps de nous rassembler”, a déclaré l’ancien vice-président de Barack Obama. “Nous devons surmonter la colère”, a-t-il ajouté, en promettant aussi de s’attaquer dès le “premier jour” de sa présidence à la pandémie de Covid-19.
S’il n’a pas encore crié victoire, la Pennsylvanie n’ayant toujours pas fini de dépouiller ses bulletins malgré un écart croissant avec son rival Donald Trump, Joe Biden a livré un discours fédérateur avec une forte tonalité présidentielle, cherchant à tourner la page des divisions qui déchirent le pays.
“Le but de la politique, ce n’est pas de se mener une guerre permanente, implacable et sans fin. […] Nous sommes peut-être des adversaires. Mais nous ne sommes pas ennemis. Il est temps de mettre la colère et la diabolisation derrière nous”, a-t-il dit, promettant de “travailler aussi dur” pour les électeurs de Donald Trump que pour les siens.
Soulignant aussi le lourd bilan de la pandémie de Covid-19 aux Etats-Unis, avec plus de 235.000 morts, il a promis de mettre en oeuvre dès le “premier jour” de sa présidence son plan d’action contre le virus.
“Cela ne pourra pas sauver les vies qui ont été perdues mais cela sauvera des vies ces prochains mois”, a-t-il affirmé, sa colistière Kamala Harris se tenant à ses côtés, masquée, sans prononcer de discours comme la veille.
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