Biden veut que Poutine quitte le pouvoir, la Maison Blanche minimise
Dans les derniers instants de sa prise de parole, le chef de l’État américain s’est effectivement lancé dans une longue tirade sur le courage historique des Européens, habitués à se “libérer eux-mêmes face à la tyrannie” et montrant régulièrement que ”le pouvoir du nombre est bien supérieur à la volonté d’un seul dictateur”.
Jusqu’à conclure avec la fameuse phrase polémique: “La Russie ne gagnera jamais en Ukraine. Nous aurons un avenir radieux, fondé sur la démocratie, l’espoir et la lumière, la probité et la liberté. Pour l’amour de Dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir!”
Une déclaration sans ambiguïté, mais que la Maison Blanche a pourtant cherché à réécrire, expliquant que Joe Biden n’avait aucunement appelé à un “changement de régime” en Russie. Ce qui aurait constitué un changement de positionnement spectaculaire de la part des États-Unis.
Une nouvelle gaffe
“Ce que le président voulait dire, c’est que Vladimir Poutine ne peut pas être autorisé à exercer un pouvoir sur ses voisins ou sur la région. Il ne parlait pas du pouvoir de Poutine en Russie, ni d’un changement de régime”, a précisé un porte-parole de la présidence américaine. Et la presse d’ajouter que la petite phrase de Joe Biden n’était pas prévue dans son allocution et qu’il l’avait prononcée à chaud, emporté par ses propres mots.
Tout au long de son discours, prononcé devant le château royal de Varsovie, Joe Biden s’est pourtant montré particulièrement sévère contre son homologue, tout en épargnant la population dans son ensemble. “Vous, le peuple russe, n’êtes pas notre ennemi”, a-t-il notamment déclaré. “Je refuse de croire que vous accueilliez favorablement le meurtre d’enfants et de grands-parents innocents ou que vous acceptiez que des hôpitaux, des écoles, des maternités soient pilonnés par des missiles et des bombes russes”, a-t-il poursuivi, avant d’ajouter: “Poutine peut et doit mettre fin à cette guerre.”
Plus tôt dans la journée, au cours d’une rencontre avec des réfugiés ukrainiens, il avait déjà qualifié Vladimir Poutine de “boucher”. Avant de commettre donc une nouvelle gaffe, lui dont la campagne présidentielle face à Donald Trump avait déjà été émaillée de faux pas. Avec cette fois au cœur du raté un autocrate déjà embarqué dans un conflit d’ampleur.
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