Cathédrale de Nantes: un homme en garde à vue après l’incendie
Cet homme ”était chargé de fermer la cathédrale vendredi soir et les enquêteurs voulaient préciser certains éléments de l’emploi du temps de cette personne”, a déclaré à l’AFP Pierre Sennès.
Les enquêteurs souhaitent également entendre cet homme “sur les conditions de fermeture de la cathédrale”, a ajouté le procureur.
Le magistrat a souligné que “toute interprétation qui pourrait impliquer cette personne dans la commission des faits est prématurée et hâtive”. “Il faut rester prudent quant à l’interprétation de cette garde à vue, c’est une procédure normale”, a-t-il encore dit.
Le recteur lui renouvelle sa confiance
En l’état de la procédure, “il n’y a aucun élément qui rattache directement mon client à l’incendie dans la cathédrale”, a déclaré à la presse en début d’après-midi Quentin Chabert, l’avocat du gardé à vue.
L’homme “est un Rwandais, venu se réfugier en France il y a quelques années. Il a fait quelques démarches pour avoir ses papiers comme des centaines d’autres”, a expliqué dimanche à l’AFP le recteur de la cathédrale de Nantes, le père Hubert Champenois.
Selon le recteur, qui le connait bien, l’homme de 39 ans est “servant d’autel” et serait le dernier à avoir quitté les lieux vendredi soir. “Je le connais depuis quatre ou cinq ans”, a-t-il assuré, avant d’ajouter : “J’ai confiance en lui comme en tous les collaborateurs”.
Interrogé sur les premiers éléments de l’enquête, le procureur a confirmé l’arrivée samedi après-midi des experts incendie du laboratoire de police scientifique et technique.
Toutefois, ils attendaient encore le feu vert des pompiers pour accéder à la plateforme où se trouvait le grand orgue, qui a été détruit par les flammes samedi matin. “On espère le faire dans la journée”, a indiqué Pierre Sennès.
Le procureur de la République a ouvert une enquête pour “incendie volontaire”, précisant l’existence de “trois points de feu distincts” mais sans pour autant être en mesure de tirer des conclusions dans l’immédiat.
Cependant il n’y a pas de traces d’effraction au niveau des accès extérieurs, a-t-il indiqué, alors que tout le monde s’interroge sur l’origine du sinistre.
À voir également sur Le HuffPost: Incendie de la cathédrale de Nantes: la piste criminelle évoquée
Laisser un commentaire