C’est quoi un bon tatoueur ?

“C’est important de dire non aux gens sur leur projet”
“Il faut partir du shop si ce n’est pas à usage unique.” Marty Early est tatoueur professionnel, participant à l’émission “Tattoo Cover”. Pour Brut, il explique ce qu’est pour lui un bon tatoueur, et les alternatives qui existent pour les tatouages ne plaisent plus. “J’ai toujours, toujours dessiné, ce qui a fait que je me suis créé après un style, une identité et je me suis décidé à rentrer un jour dans un shop et à demander si je pouvais être apprenti, en fait, parce que je pense que c’est la seule et unique façon de bien faire son métier.”
5 choses à savoir avant de se faire tatouer
Un bon tatoueur donne des conseils à ses clients
“En général, il y a les tatoueurs et les artistes tatoueurs. C’est vrai qu’il faut de tout pour faire un monde, mais si tu vas dans un shop ou un atelier privé et que tu décris ton projet que tu as trouvé sur Google, ou une autre inspiration ailleurs, et que le mec ou la dame te dit : ‘Oui, oui, bien sûr, je te le fais, pas de problème’, en général, ce n’est pas super bon signe”, pense Marty. Pour lui, les tatoueurs doivent avant tout être des artistes. “Il faut quand même qu’il y ait une démarche artistique, il faut quand même qu’il y ait une discussion, il faut quand même que la personne te dise : ‘Bah écoute, ça, c’est quelque chose de déjà fait, moi, je te propose un projet qui va plus te correspondre. On va évoluer ensemble sur ce projet.’ Ça, pour moi, tu rentres déjà dans la case de ‘bon tatoueur’, parce que la pédagogie, c’est super important, comme c’est important de dire non aux gens sur leur projet.”
Comment fonctionne le détatouage au laser ?
La notion de conseil est alors très importante pour le tatoueur. “D’ailleurs, quand j’étais plus jeune et que je trouvais que des tatoueurs disaient ‘non’ à des clients, je trouvais que c’était un petit peu un manque de respect, je me disais ‘ouais, mais il se prend pour qui, quand même, il pourrait faire le tattoo’, et, en fait, en réalisant et en faisant ce métier, je me rends compte qu’au contraire, c’est une preuve de respect et c’est une preuve de professionnalisme.”
Des tatouages pour surmonter les fausses couches
“Le cover, c’est super gratifiant”
Marty communique tout le long du processus avec ses clients pour être sûr qu’ils se sentent bien. “Pendant le tatouage, j’ai toujours les mêmes questions. Alors, ça fait très robot, mais moi, je trouve ça important parce qu’au final, on ne me l’a pas toujours fait à moi quand je me faisais tatouer, c’est : ‘Est-ce que tu te sens bien ? Est-ce que tu n’as pas trop chaud ? Est-ce que tu n’as pas trop froid ?’ Je sais que quand je tatoue des parties un peu dénudées, que ce soit homme ou femme, parce qu’il n’y a pas que les femmes qui sont gênées, j’ai des blouses d’hôpitaux que je propose. Donc comme ça, elles sont toujours couvertes, ils sont toujours couverts. Tout le monde est toujours à l’aise.”
Elle est devenue tatoueuse après les attentats du Bataclan
Il reste malgré tout des solutions pour transformer ou effacer les tatouages ne plaisent plus. “Bien sûr qu’il y a des solutions qui existent. On peut notamment faire du cover, d’où le titre de l’émission à laquelle je participe, Tattoo Cover, qui, je trouve, aide beaucoup les gens. Ils se réapproprient leur corps, leur identité. C’est super gratifiant, quoi. Donc il y a le cover. Il y a aussi le laser, maintenant, il y a des très bons lasers aussi.”
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