Christophe Dechavanne répond à Nicolas Bedos sur les masques
“Après 30 piges d’énergie donnée, près de 40 millions de capotes, de ‘sortez couverts’ plus tard et peut-être quelques vies sauvées m’a-t-on dit (le plus beau compliment de ma vie à moi) comment puis-je rester insensible à ton texte”, démarre Christophe Dechavanne, dont la conjointe est soignante. “Ce p… de masque, aussi pénible à supporter que la ceinture de sécurité à l’époque ou les capotes, donc, une décennie plus tard. Un seul dérapage, quelques gouttes (!) suffisent pour que la vie des uns ou des unes bascule dans une tristesse infinie.”
“Appeler à ne pas s’astreindre à l’un de ces devoirs civiques et humains n’est pas possible en fait et ne souffre d’aucune discussion”, insiste l’homme de télé de 62 ans. “Baisez sans précaution! Foncez sans ceinture! Postillonnez sans masque! Et pourquoi pas dans la même journée… Malheureusement il n’y a qu’un seul Mac Gyver. Sans déconner… On peut jouer avec de nombreux feux Nicolas, mais pas ceux-là.”
Une longue lettre dans laquelle Christophe Dechavanne évoque évidemment son combat, dès le début des années 1990, pour démocratiser l’usage des préservatifs, et ainsi prévenir de la transmission de maladies sexuelles et du Sida. “La précaution n’est pas la terreur”, indique-t-il encore.
Quelques heures plus tôt, au petit matin du jeudi 24 septembre, Nicolas Bedos avait partagé sur Instagram un appel à “vivre quitte à mourir”. “Arrêtez tout. TOUT. Les masques. Les confinements (…) Vivez à fond, tombez malades, allez aux restaurants, engueulez les flicaillons, contredisez vos patrons et les lâches directives gouvernementales.” Un message qui avait fait réagir jusqu’au ministre de la Santé.
Interrogé par des journalistes à ce sujet, Olivier Véran avait qualifié les mots de Nicolas Bedos d’”éxutoire personnel”. “Je pourrais comprendre ce type de réflexion si elle impliquait des conséquences sur sa seule santé”, assurait le ministre, rappelant qu’un tiers des personnes admises en réanimation avaient moins de 65 ans et affirmé que le gouvernement ne ferait pas l’impasse sur la protection des personnes âgées et vulnérables.
Ce vendredi 25 septembre au matin, le réalisateur du prochain “OSS 117” s’est fendu d’un nouveau message dans lequel il se défend d’être le ministre de la Santé mais “qu’un auteur, ce qu’on appelait jadis, avec un soupçon de mépris, un ‘pamphlétaire’”. Et d’arguer que “nous sommes encore libre de penser différemment, de débattre, de nous indigner et même de nous tromper.”
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