Comment savoir si vous souffrez d’anxiété sexuelle
Pour certain·e·s encore, c’est le lieu d’une angoisse nocive.
Dans ce cas précis, les rapports sexuels nous oppressent rien que de s’imaginer nu·e devant l’autre. On subit la crainte de ne pas être “performant·e”, de ne pas vraiment savoir comment s’y prendre, voire de ne pas réussir à jouir, ce qui ferait de nous un·e mauvaise amant·e, se convainc-t-on silencieusement. Toutes ces peurs se transforment alors en un blocage physique et psychologique étouffant. C’est ce qu’on appelle l’anxiété sexuelle.
Un état fréquent qui atteint tous les âges
Le sexe n’est pas qu’une partie de plaisir. Faire l’amour n’a rien d’un automatisme qui fonctionne à tous les coups. C’est charnel, certes, mais aussi spirituel. Et par conséquent, notre tête et la pression qu’on se met – souvent aidé·e de bon coeur par la société – peuvent influer négativement sur nos ébats.
Le site MedicalNewsToday parle d’anxiété sexuelle, qu’il définit comme un syndrome touchant “les hommes et les femmes de tout âge, quelle que soit leur expérience. Pour certain·e·s, il est de courte durée et peut apparaître brièvement à la suite d’une nouvelle relation sexuelle. D’autres, en revanche, peuvent éprouver des difficultés à mener une sexualité saine à cause de cette anxiété, et ce de manière plus régulière”.
Kate Moyle, sexothérapeute britannique, affirme à The Telegraph: “Les problèmes sexuels sont bien plus fréquents qu’on ne le pense et même les chiffres dont nous disposons sont probablement inférieurs à la réalité, car les cas sont sous-déclarés en raison de la gêne qu’ils provoquent”. Qu’on se rassure, donc : on est plein à ne pas vivre les rapports comme une explosion de sensations irrésistibles, loin de là. Et les témoignages de courageux·se·s le prouvent.
“Un cercle vicieux”
Même avec des personnes différentes, elle se prend à espérer que l’acte se termine vite. “Je me sentais brisée”, admet-elle. “Et plus que tout, je me sentais coupable de ne pas être comme tout le monde. Je pensais que je n’étais pas quelqu’un avec qui cela valait la peine de s’engager. Et puis, je finissais par m’en vouloir de me sentir coupable et je n’avais encore moins envie de faire l’amour. C’était un cercle vicieux”, détaille la jeune femme.
Pour la sexothérapeute Katherine Hertlein, il s’agit bel et bien d’anxiété sexuelle, un phénomène qui peut être “le résultat d’une maladie sous-jacente, de facteurs relationnels, de luttes de pouvoir, de peurs, de troubles de l’humeur et d’autres problèmes de santé mentale, de facteurs culturels ou religieux, d’un effet secondaire si vous prenez certains médicaments, ou de bien d’autres choses encore”, énumère la spécialiste.
Elle estime d’ailleurs que cela se manifeste de différentes manières. “Principalement par des symptômes de troubles sexuels, comme une incapacité à maintenir une érection (pour les hommes) ou une incapacité à atteindre l’orgasme, même si vous trouvez votre partenaire sexuellement attirante. Parfois, cela peut aussi entraîner une éjaculation précoce ou un désintérêt pour le sexe”. Cependant la spécialiste le garantit: il existe des solutions qui marchent.
Comment y remédier ?
À voir également sur Le HuffPost: Comment l’accompagnement sexuel a changé la vie de cette femme
Laisser un commentaire