Dupond-Moretti prend ses distances avec Darmanin sur le mot « ensauvagement »
“Je ne suis pas à l’aise avec ce terme, je ne l’aurais pas choisi”, a ainsi lancé le nouveau Garde des Sceaux avant de nuancer: “Au-delà du mot, il y a un véritable constat, qui est la perte des repères. Quand j’étais gamin, il y a longtemps, (…) on se levait quand l’instituteur rentrait en classe, on laissait sa place aux dames, on n’insultait pas le policier, le chauffeur de bus ou le juge. Il y a une perte des repères, une perte des valeurs”.
Éric Dupond-Moretti n’est pas le premier membre de l’exécutif a prendre ses distance avec ce mot. Avant lui, la ministre de l’Écologie Barbara Pompili s’est refusée à adouber l’expression, pointant du doigt un risque de division. Ainsi même si elle a précisé qu’elle parlait de manière “générale”, la ministre a estimé sur Europe 1 qu’au lieu de “monter les uns contre les autres” un gouvernement “doit rassembler tous les Français”.
Plusieurs députés de la majorité sont également montés au créneau en commission, reprenant le ministre de l’Intérieur sur ce terme. “Nous devons nous prémunir des outrances qui deviennent des outrages”, a tancé Sacha Houlié, quand Rémy Rebeyrotte enjoignait Gérald Darmanin à ne pas reprendre “les travers des propos à l’emporte-pièce des prédécesseurs!”.
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