En Ukraine, le théâtre de Marioupol abritant « plus d’un millier » de civils touché par une frappe russe
“L’avion a largué une bombe sur le bâtiment où s’abritaient des centaines de civils. Il est impossible d’établir le bilan dans l’immédiat, car les bombardements des quartiers d’habitation se poursuivent”, a écrit la mairie sur Telegram en publiant une photo du théâtre, dont la partie centrale est détruite. Sur Twitter, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a dénoncé “un crime de guerre affreux”.
La mairie a également précisé sur Telegram que “l’entrée de l’abri est bloquée par les débris” et annoncé que “les informations sur les victimes sont en cours de vérification”.
De son côté, le ministère russe de la Défense a démenti avoir bombardé le théâtre en mettant l’explosion sur le compte du bataillon nationaliste ukrainien Azov.
La semaine dernière, une maternité de Marioupol avait été bombardée, suscitant un tollé sur la scène internationale. Moscou avait également mis en cause le bataillon Azov.
À Marioupol, où plus de 2000 civils ont été tués selon les autorités locales, les conditions sont catastrophiques. Dès le 13 mars, le Comité international de la Croix-Rouge avait mis en garde contre “un scénario du pire”, si les belligérants “n’arrivent pas d’urgence à un accord humanitaire”. “Le temps est compté pour les centaines de milliers de personnes piégées dans les combats, écrivait l’ONG. L’histoire jugera avec horreur ce qui est en train de se passer à Marioupol si aucun accord n’est trouvé le plus vite possible entre les parties.”
Simon MALFATTO, Paz PIZARRO, Jean-Michel CORNU / AFP
Plus de 2000 habitants tués à Marioupol
Dans la ville assiégée, les habitants continuent de manquer d’eau et de nourriture, alors que le port a été bloqué. Plusieurs tentatives d’acheminer de l’aide humanitaire vers la ville ont notamment échoué. D’après l’agence AP, face à la pénurie d’eau potable, certains habitants font fondre de la neige pour pouvoir boire.
Mardi, 20.000 personnes ont été évacuées de la ville portuaire. Le couloir humanitaire emprunté par les colonnes de véhicules relie Marioupol à Zaporojie au nord-ouest, via Berdiansk, soit environ 270 km de route.
Selon la Croix-Rouge ukrainienne, les civils qui ont pu quitter Marioupol “ont très peu de nourriture, d’eau et de médicaments, y compris notre équipe”. L’ONG a également exhorté, ce mercredi, les deux parties à trouver un accord afin de lui permettre de venir en aide aux civils.
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