Fabien Roussel, pour la présidentielle 2022, veut tripler l’ISF et « un impôt Covid »
Il fallait une certaine audace pour organiser un meeting de plein air fin novembre, mais plusieurs centaines de militants ont répondu à l’appel place Stalingrad, serrés sous leur parapluie.
Après un court clip de campagne, Fabien Roussel fait son entrée en se plaçant au centre de la ligne de cadres communistes de sa campagne, tous debout à côté du pupitre. Le thème du meeting: le social, toujours le social, encore le social. Le candidat a beau avoir consacré plusieurs précédentes réunions publiques à d’autres thèmes, le rendez-vous de Stalingrad était le véritable point de mire de toute la première partie de campagne.
Le député du Nord a déroulé ses positions en matière de salaires et emploi: augmentation du SMIC et des pensions de retraite à 1500 euros net, de tous les autres salaires en fonction de l’inflation, revalorisation du point d’indice de la fonction publique, égalité salariale entre hommes et femmes, service public de l’emploi assurant un métier et une formation rémunérée à chaque jeune, recrutement de 500.000 fonctionnaires…
Impôt Covid
Pour les financer, Fabien Roussel a proposé un “impôt Covid” sur les bénéfices et les “profiteurs de crise” mais aussi le “triplement de l’ISF”, la nationalisation de la BNP, de la Société générale et d’Axa – des propositions qu’il a accompagnées d’un sourire bravache, lâchant: “Parce que bon, oh, ça va bien!”.
Conscient cependant que l’imaginaire communiste est en perte de vitesse auprès des jeunes, il a déclaré à propos de ses adversaires: “S’ils appellent ça le communisme, c’est le communisme, mais pour moi c’est le progrès et la république sociale”.
Et il a attaqué l’idée de revenu minimum d’existence défendue par l’écologiste Yannick Jadot: “Certains à gauche théorisent la fin du travail. Ce n’est pas ma gauche, ma gauche à moi elle croit au travail, au salaire, et ne croit pas que l’allocation doive remplacer les salaires”.
Fabien Roussel a conclu son discours en rappelant l’un des buts cardinaux de sa campagne, les législatives qui suivent la présidentielle, capitales pour la survie du PCF: “À gauche, oui nous tendrons toujours la main, pour construire le pacte aux législatives, pour faire élire le plus de députés de gauche à l’Assemblée nationale”.
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