Guerre en Ukraine: Kiev violemment attaquée, Marioupol dévastée… Le point sur la situation
L’Union européenne a qualifié lundi la dévastation de la ville assiégée de Marioupol de “crime de guerre majeur” alors que tirs y persistent, comme vous pouvez le voir sur la carte ci-dessous. Kharkiv, Odessa, Mykolaïv et d’autres sont aussi visées par Vladimir Poutine.
AFP
65 morts à Kiev
Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février, “65 habitants pacifiques de Kiev, dont quatre enfants, sont morts” et environ 300 personnes, dont 16 enfants, ont été blessées dans “les bombardements des militaires russes”, a déclaré lundi le maire de la capitale, Vitali Klitschko.
Tard dimanche soir, une puissante frappe russe, vraisemblablement un missile, a détruit l’immense centre commercial “Retroville”, dans le nord-ouest de Kiev, secouant toute la ville. Selon Moscou, le centre commercial “inopérant” servait de dépôt d’armements. “Une batterie de lance-roquettes multiples et une base de stockage de leurs munitions a été détruite avec des armes de précision à longue portée”, a déclaré le ministère russe de la Défense.
De l’avis de tous sur le site, il s’agit de l’attaque la plus violente contre Kiev depuis le début de la guerre. L’explosion a détruit les vitres de tout le quartier et endommagé une dizaine d’immeubles. Débris, véhicules anéantis et ferrailles tordues jonchaient la scène sur des centaines de mètres.
Un nouveau couvre-feu a été instauré à partir de lundi 18H00 GMT jusqu’à mercredi 05H00 GMT.
“Crime de guerre majeur” à Marioupol
À Marioupol, assiégée et bombardée depuis des semaines par les Russes, quelque 350.000 habitants restent bloqués dans des ruines jonchées de cadavres, manquant de tout. Moscou avait demandé dimanche aux défenseurs de la ville de “déposer les armes”, mais l’Ukraine “ne peut accepter aucun ultimatum de la Russie”, a rétorqué lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il a par ailleurs affirmé que tout “compromis” dans les négociations avec la Russie serait soumis à référendum en Ukraine.
Marioupol, cible stratégique pour les Russes, constitue un pont terrestre entre leurs forces en Crimée, au sud-ouest, et les territoires qu’ils contrôlent au nord et à l’est. Selon l’administration militaire de la région de Donetsk, l’un de ces territoires de l’est, “plus de 80% des infrastructures de la ville sont endommagées ou détruites”.
La situation humanitaire y est “extrêmement grave”, selon l’ONU, avec “une pénurie critique et potentiellement mortelle de nourriture, d’eau et de médicaments”. Lundi, 3007 personnes évacuées de Marioupol sont arrivées à Zaporojie, à environ 200 km au nord-ouest, selon la présidence ukrainienne. L’armée ukrainienne a affirmé lundi que les Russes avaient perdu 15.000 soldats. Des sources du renseignement américain citées par le New York Times avancent plus de 7000 Russes tués. Près de 3,5 millions de personnes -essentiellement des femmes et des enfants- ont fui l’Ukraine depuis le 24 février, selon le décompte de l’ONU publié lundi.
Cyberattaques russes
Craignant des représailles face aux sanctions, Joe Biden a lui appelé les entreprises américaines à se protéger, “se fondant sur des données en constante évolution des services de renseignement, selon lesquelles l’État russe envisage différentes pistes de cyberattaques potentielles”.
Pourraient être visées selon la Maison Blanche des infrastructures essentielles, majoritairement opérées et détenues par le secteur privé américain.
Une intense activité diplomatique attend cette semaine le président américain, qui participera jeudi à Bruxelles à un sommet extraordinaire de l’Otan, une réunion du G7 et un sommet de l’UE. Il se rendra vendredi et samedi en Pologne, principal pays d’arrivée des réfugiés ukrainiens.
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