Je cours le marathon de Paris pour rendre hommage à mon mari décédé – BLOG
Oui, je suis veuve et j’ai dû apprendre à faire avec. Cela n’a pas été facile. Les enfants m’ont aidé à tenir et à aller de l’avant. Mon mari était un battant, je ne pouvais pas le décevoir, il fallait que je continue à vivre. Je suis d’une nature optimiste donc j’essaie toujours de prendre les choses du bon côté.
Surmonter l’épreuve du deuil
Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffingtonpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés.
La sensation de ne pas être capable de surmonter cette épreuve et la lourde responsabilité de deux petits êtres dont il fallait gérer les émotions en plus des miennes. Pourquoi lui? Une question sans réponse. Et pas le temps de s’arrêter à penser…. continuer, toujours, pour eux, pour moi, pour lui. Entre les papiers, les enfants et le boulot je n’avais pas une minute à moi. D’où le décision de changer de vie, de rythme, de pays. Mon mari étant espagnol, nous vivions à Madrid. J’ai décidé de repartir dans mon pays la France, et de m’installer la campagne.
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Courir pour prendre soin de soi
Moi qui ai toujours été très active, je décide que l’année 2019/2020 serait le reprise de la course à pied. Depuis petite je courais, là je reprenais simplement quelque chose qui m’avait toujours happé. Courir pour ne pas.penser, relâcher la pression, décompresser.
J’ai alors décidé de faire le marathon de Paris. Je le fais pour plusieurs raisons mais la principale est que c’est un hommage pour mon mari. S’il a pu lutter quatre ans contre la maladie, je peux “souffrir”un peu plus de quatre heures en courant. J’ai toujours été sportive et le sport me sert pour le moment de thérapie.
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Courir, c’est vivre
Après l’année que j’avais passée entre l’administration, les enfants, le travail et l’usure quotidienne de la vie en ville (Madrid), j’avais besoin de ce retour au calme, où l’on prend le temps de respirer. Courir permet de laisser l’esprit vagabonder, de mettre les jambes et la tête en mode automatique, de profiter des paysages et de la campagne (Avant pays savoyard), écouter son corps et apprendre à ce connaître, à trouver et repousser ses limites. Si lui a pu, moi aussi. Mes enfants seront fiers. Voilà quelques phrases qui me passent par la tête lors des entrainements. Courir pour moi c’est vivre.
Et puis Paris! Pourquoi Paris au fait?
Pour tout cela, j’ai décidé de faire le marathon de Paris et d‘être finischer. Pour toi, Santiago, et pour vous Tiago et Tamara.
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