En Chine, sur des sites malheureusement privés de public chinois et étranger du fait de l’épidémie de Covid, l’équipe de France pourra compter sur plusieurs de ses sports forts, à commencer par le biathlon, historiquement son plus gros pourvoyeur de médailles, mais aussi le ski acrobatique, l’alpin et même le patinage artistique.
Alors pour savoir comment organiser les deux semaines d’olympiades, Le HuffPost vous récapitule les plus belles chances de podium françaises, et surtout les heures (parfois très matinales) auxquelles nos sportifs entreront en piste.
Dimanche 6 février (à partir de 11 heures): Finale du ski de bosses dames
À seulement 23 ans, Perrine Laffont va prendre part, déjà, à ses troisièmes Jeux olympiques d’hiver (elle était arrivée en finale à seulement 15 ans à Sotchi avant d’être titrée à Pyeongchang). Et c’est peu dire qu’elle sera attendue sur les bosses du Genting Snow Park, elle qui affiche déjà un titre olympique, trois de championne du monde et deux gros globes du classement général de la Coupe du monde.
Après une entrée en lice le jeudi 3 février pour les qualifications, il fait peu de doute qu’elle sera au rendez-vous trois jours plus tard pour une finale disputée en nocturne en Chine (et à partir de 11 heures à Paris). Avec au bout la possibilité de marquer encore un peu plus l’histoire de sa discipline, surtout face à la jeune Eileen Gu, l’un des stars chinoises annoncées de la compétition.
Mardi 8 février (à partir de 3 heures du matin): Finale du Big Air dames
Si nos prédictions sont bonnes, le début de ces JO mettra surtout à l’honneur les skieuses acrobatiques de l’équipe de France puisqu’après Perrine Laffont, ce sera au tour de Tess Ledeux d’entrer en lice. Avec là encore des rêves de titres, et au pluriel s’il vous plaît.
La jeune femme de 20 ans a préparé les Jeux de la meilleure des manières, réussissant un doublé historique lors des X Games d’Aspen, la grand messe annuelle des sports extrêmes de glisse. Fin janvier, la Plagnarde est ainsi devenue la première à remporter l’or dans deux des trois disciplines proposées: le Big Air et le slopestyle, le tout en étant la première à réussir un double cork 1620° en compétition (soit un saut de quatre tours et demi avec réception en arrière et la tête qui passe deux fois en bas).
Un pedigree qui fait forcément de Tess Ledeux l’une des favorites de la finale du Big Air, pour laquelle il faudra programmer un réveil puisqu’elle se déroulera dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 février. Et cela avant que la championne chausse de nouveau les skis une semaine plus tard pour le slopestyle (qualifications le dimanche 13 février à partir de 3 heures du matin et finale le lendemain à partir de 2h30).
Dimanche 13 février (à 3h15) : Slalom géant messieurs
Et puisque l’on parle de réveil très, très matinal, le ski alpin qui se déroule toujours en journée ne fera pas exception, décalage horaire oblige. À cet égard, la course qui promet le plus pour les Bleus est le slalom géant, dont la première manche est programmée à 3h15 dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 février, et la seconde au petit matin, à 6h45.
Cette discipline est celle qui a permis à Alexis Pinturault de glaner deux médailles de bronze olympiques en 2014 et 2018 (et autant aux Mondiaux, en 2015 et 2019), mais aussi et surtout d’asseoir sa domination sur le circuit mondial l’an passé. Et comme le champion du monde en titre n’est autre que le Français Mathieu Faivre, ce géant olympique vaudra évidemment le détour. Surtout que la voie aura peut-être été ouverte de la plus belle des manières au petit matin du 7 février par la géantiste Tessa Worley, double championne du monde et réelle chance de médaille pour les Bleus dans la course dames.
En ski alpin, l’autre candidat majeur à un podium pour l’équipe de France n’est autre que Clément Noël, dont le slalom se déroulera le 16 février (là encore à 3h15 pour la première manche et 6h45 pour la seconde). Dans le doute depuis quelques courses, après avoir pourtant remporté le premier slalom de la saison, le jeune Vosgien (24 ans) voudra remettre les choses d’aplomb, lui qui aspire à dominer sa discipline comme ses prestigieux aînés Tomba et Stenmark.
Dimanche 13 février (à partir de 11h45): poursuite messieurs en biathlon
On l’a dit d’emblée, et le succès télévisuel que rencontre ce sport ne fait que le confirmer, mais le biathlon est en train d’entrer dans le cœur des Français. Et si le légendaire Martin Fourcade a désormais pris sa retraite, les Bleus ne viennent pas pour autant déplumés en Chine, bien au contraire. Ainsi, à l’heure du début des JO de Pékin, ce sont deux tricolores qui mènent le classement général de la Coupe du monde: Quentin Fillon-Maillet et Émilien Jacquelin.
Et cela notamment grâce aux quatre victoires de “QFM” en poursuite cette année (à Hochfilzen, Annecy, Oberhof et Rupholding). Alors forcément, et même si les Français prétendront à la victoire dans chacune des courses de biathlon, hommes et femmes confondus, il faudra avoir un œil particulièrement attentif sur la poursuite du dimanche 13 février, d’autant qu’elle sera courue à un horaire tout à fait décent vu de France et qu’elle sera précédée par la course dames, où la France pourra aussi rêver d’une breloque.
Lundi 14 février (à partir de 2h22 du matin): Épreuve de danse sur glace libre
Après l’effort et les carabines, un peu de grâce et de légèreté. Et toujours autant d’espoirs de médaille. Car avec Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, la France dispose sans doute possible de l’une des paires de danseurs sur glace les plus réputés de la planète.
Quadruple champions du monde et cinq fois titrés au niveau européen, il ne leur manque qu’un succès olympique pour compléter leur formidable palmarès. Et quatre ans après une rageante médaille d’argent à Pyeongchang (malgré un record du monde), on imagine aisément qu’ils voudront effacer cette déception.
Mardi 15 février (à partir de 10 heures): Relais messieurs en biathlon
Avec les deux premiers au classement de la Coupe du monde dans l’équipe (Quentin Fillon-Maillet et Émilien Jacquelin donc), mais aussi Simon Desthieux, neuvième mondial et habitué des podiums en Coupe du monde, et le 12e du classement Fabien Claude, les Bleus disposent peut-être de la seule armada capable de rivaliser avec les ogres norvégiens. Et de réparer une anomalie: l’absence de médaille olympique en relais masculin pour la France depuis un bronze à Turin en 2006.
Et chez les dames, plus irrégulières mais tout aussi en forme ces dernières semaines que leurs coéquipiers, l’équipe de France pourra aussi viser une médaille, à 8h45 le lendemain, mercredi 16 février. Première nation mondiale en Coupe du monde et sur le podium des quatre relais disputés cette année (dont deux victoires), les Bleues font en effet figure de candidates sérieuses à un podium. Voire mieux.
Mercredi 16 février (10 heures): Finale des sprints par équipes en ski de fond
Un peu de la même manière, on vous recommande de prêter attention à la finale des sprints par équipes en ski de fond. Ce relais fonctionne avec deux skieurs qui parcourent à tour de rôle et à toute allure trois fois un parcours (soit un total de six tours à effectuer). Et puisque les Français brillent cette année en individuel, avec en point d’orgue le podium commun de Richard Jouve et Lucas Chanavat à Lenzerheide, il est légitime d’espérer une performance de leur part.
Surtout que les deux têtes d’affiche de la saison française pourraient avoir déjà marqué les esprits à l’occasion de leur tournoi individuel justement, prévu lui le mardi 8 à partir de 9 heures. Et après 16 ans sans médaille individuelle dans la discipline pour la France, l’heure est peut-être venue de remettre ce compteur à zéro.
Vendredi 18 février (à partir de 2h30): Skicross messieurs
Enfin, après deux semaines que l’on imagine remplies de succès pour l’équipe de France, le dernier grand rendez-vous de la quinzaine pékinoise pourrait être le skicross, un autre grand pourvoyeur de médailles. En 2014, à Sotchi, trois Français s’étaient même retrouvés côte à côte sur le podium, réussissant un triplé historique.
Le champion olympique de cet exploit, Jean-Frédéric Chapuis, est d’ailleurs à nouveau sélectionné pour les JO 2022. Mais diminué au dos, ce n’est peut-être pas lui qui sera le plus en vue en Chine. En revanche, ses compatriotes Terence Tchiknavorian et Bastien Midol, qui se tirent la bourre au sommet du classement général de la Coupe du monde en enchaînant les podiums depuis le début de saison, feront forcément partie des favoris de la course olympique. Et chercheront eux aussi à contribuer à une édition des Jeux d’hiver qui pourrait être majuf pour l’équipe de France.
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