JR vend sa fresque de Lviv en NFT pour aider l’Ukraine
Cette photo géante d’une petite fille ukrainienne, imprimée sur une toile et révélée par une centaine d’Ukrainiens qui se trouvaient là par hasard, a fait le tour du monde. Time Magazine, qui collabore souvent avec l’artiste, a même décidé d’en faire sa Une pour le prochain numéro du 28 mars.
Cette action éphémère se transforme désormais en un projet bien plus durable: le photographe met son œuvre en vente en NFT, pour apporter une aide non plus symbolique, mais bien financière à l’Ukraine. N’importe quel utilisateur peut désormais posséder virtuellement la vidéo de déploiement de la toile pour 0,08 ETH (ndlr: une cryptomonnaie, équivalent à environ 220€), mais aussi la photo pour 180€.
JR insiste bien sur un point: 100% des bénéfices générés seront utilisés en aides concrètes sur place. “L’avantage avec les NFT, c’est qu’il y a une vraie transparence sur l’utilisation de l’argent récolté”, explique-t-il au micro de Léa Salamé ce mardi 22 mars sur France Inter. Cette photo rappelle non seulement que “des enfants meurent tous les jours (…) qu’à tout moment une bombe peut leur tomber dessus alors qu’ils marchent dans la rue”.
Mais au-delà cela, “on a le pouvoir de convertir une image en une aide concrète. Ceux qui me suivent, notamment sur Instagram, peuvent devenir de réels acteurs”.
Le photographe se trouve d’ailleurs en ce moment à la frontière polonaise, au plus près de son projet. “Ici, des milliers de personnes sont prêtes à apporter leur aide. (…) On construit une équipe sur place avec des bénévoles locaux, et on devrait être prêts d’ici une semaine”. Sur Instagram, il n’hésite pas à alimenter quotidiennement ses stories pour mettre en avant les actions bénévoles et solidaires aux frontières de l’Ukraine: les distributions de nourriture et matériel de première nécessité, mais également de rares moments de légèreté.
À travers ce projet artistique, JR présente l’art comme une réelle arme dans cette guerre, et une grande question le guide dans son travail: l’art peut-il changer la guerre? Il apporte un début de réponse sur BFM, ce mercredi 23 mars: “Les gens ici sont persuadés que l’art a plus que jamais sa place dans ce combat. On l’a vu avec ces centaines de personnes venues porter la toile spontanément sur la place de l’Opéra. C’est important pour eux de montrer le visage des gens sur lesquels Poutine tire et envoie des bombes”.
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