Ce dimanche soir, ils ont réagi l’un après l’autre sur les plateaux télé. Anne Hidalgo, qui a terminé -et c’est la surprise de ce scrutin- cinquième, derrière l’eurodéputé Pierre Larrouturou, ne se sent pas plus engagée que cela après la victoire de Christiane Taubira. “Ça aurait pu être un moment de rassemblement de toute la gauche, c’est une candidature de plus”, a-t-elle réagi dans l’émission C dans l’air sur France 5. “Je continuerai cette campagne avec des très beaux sujets et une proposition d’une gauche républicaine, sociale-démocrate et écologiste que je porte”, a-t-elle ajouté.
“Elle a enfilé la chaussure qui a été préparée pour elle, je ne suis pas concerné, c’est leur affaire”, a commenté de son côté le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième du scrutin, lui aussi invité de C dans l’air sur France 5. Il a aussi dit en avoir “un peu marre des appels téléphoniques où on me prend pour une bille”, référence à un récent coup de fil de l’ex-candidat Arnaud Montebourg qui était également en quête d’union avant de jeter l’éponge.
Rousseau ironise sur Hollande
Interrogé au 20-Heures de TF1 sur ce qu’il avait à dire à la gagnante, Yannick Jadot (avec une cravate) a lui répondu: “Rien”. “C’est une candidature de plus, exactement l’inverse de ce que souhaitait la primaire populaire”, a estimé le candidat écologiste. “J’espère que maintenant on va pouvoir faire campagne”, a-t-il cinglé, lui qui est arrivé en deuxième position du scrutin citoyen.
Manuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, a carrément dénoncé un “spectacle pathétique”. “On est à 70 jours de l’élection la plus importante de la 5e ou 6e puissance économique du monde (…) et, contrairement à ce qu’elle avait dit en décembre, Mme Taubira sera donc une candidate de plus à gauche”, a-t-il grincé sur BFMTV.
“Je propose que (François) Hollande se déclare maintenant”, a elle ironisé l’écologiste Sandrine Rousseau.
Favorite de cette primaire populaire qu’elle était la seule à soutenir, Christiane Taubira, lancée dans la campagne seulement depuis deux semaines, se trouve désormais devant un défi impossible pour rassembler un camp plus divisé que jamais.
Pour cela, elle compte appeler Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo, mais aussi le communiste Fabien Roussel, non-sélectionné pour le scutin citoyen.
“Je sais leurs réticences, mais aussi leur intelligence et leur sens de l’intérêt général”, a-t-elle souligné. “Cette union, nous la construisons ensemble”, a-t-elle ajouté, devant des militants survoltés qui scandaient “union, union”.
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