Le chef d’orchestre russe Valery Gergiev écarté par la Philharmonie de Paris
“L’invasion de l’Ukraine par la Russie va amener la Cité de la musique – Philharmonie de Paris à modifier sa programmation ces prochains mois par solidarité avec le peuple ukrainien. (…) Les concerts (…) programmés les 9 et 10 avril dans la Grande salle Pierre Boulez sont d’ores et déjà annulés”, écrit l’institution dans un communiqué.
Parallèlement, le Verbier Festival, prestigieux festival de musique classique en Suisse, a annoncé ce lundi avoir “demandé et accepté” la démission de Gergiev du poste de directeur musical de son orchestre.
Ce mardi 1er mars, c’est l’orchestre philharmonique de Munich qui a annoncé “se séparer” du chef d’orchestre par l’intermédiaire du maire de la ville allemande, qui reproche au maestro de ne pas avoir dénoncé l’invasion de l’Ukraine.
“Munich se sépare du chef d’orchestre principal Valery Gergiev. Il n’y aura donc plus de concerts de l’Orchestre philharmonique de Munich sous sa direction à partir de maintenant”, a expliqué dans un communiqué l’édile de la ville bavaroise Dieter Reiter.
Banni de la Scala et du Carnegie Hall
Vendredi 25 février déjà, la célèbre salle new-yorkaise Carnegie Hall avait indiqué la première avoir écarté le chef d’orchestre russe d’une série de représentations.
La veille, la Scala de Milan avait demandé au chef d’orchestre globe-trotter de plaider publiquement pour une “solution pacifique” au conflit, en menaçant de se séparer de lui pour deux prochaines représentations de La Dame de Pique de Tchaïkovski, prévues entre le 5 et le 13 mars.
Mais Valery Gergiev s’est abstenu de condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie et il ne se produira donc pas au théâtre de la Scala cette semaine, a déclaré ce lundi 28 février le maire de Milan et président du conseil d’administration de l’institution italienne.
Directeur général du prestigieux théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, Valery Gergiev, 68 ans, est l’un des chefs d’orchestre les plus sollicités au monde.
Sa proximité avec Poutine, qu’il connaît depuis 1992, et sa loyauté au président russe sur l’annexion de la Crimée, ainsi que sa participation à des concerts en Ossétie du Sud bombardée et à Palmyre aux côtés de l’armée syrienne, lui ont valu maintes polémiques cette dernière décennie.
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