Le débat Macron – Le Pen a ennuyé Mélenchon et ravit leurs soutiens
Comme ses camarades insoumis, celui qui veut être ”élu” Premier ministre aux législatives parle de “gâchis” sur les réseaux sociaux. “Quel gâchis. Le pays méritait mieux. Vivement le troisième tour”, a-t-il ainsi écrit sur Twitter, avant même que les échanges –parfois âpres, comme sur l’international– se terminent entre les deux finalistes.
“Si l’ennui était mortel, le débat Macron-Le Pen serait un cimetière”, ajoute la présidente du groupe LFI à l’Assemblée Mathilde Panot, dans le même esprit. Son collègue député Adrien Quatennens a quant à lui retweeté la pochette d’un album des Têtes raides (chanson néoréaliste) baptisé “qu’est-ce qu’on se fait chier”.
Au rayon des critiques, l’eurodéputée EELV Karima Delli a de son côté reproché à Emmanuel Macron et Marine Le Pen d’être “hors sol” sur l’écologie, pendant que Sandine Rousseau s’en prenait à la “candidate d’extrême droite” Marine Le Pen.
Chaque camp défend son champion
Si certains se sont donc ennuyés, les partisans de chaque finaliste s’attachent, eux, à assurer le service après-vente. Dans le camp d’Emmanuel Macron, le chef de file des députés LREM Christophe Castaner reproche à Marine Le Pen de vouloir “quitter l’Europe” avec sa proposition d’une alliance européenne des nations, toujours sur les réseaux sociaux.“Nous, nous voulons continuer de construire une France forte, dans une Europe forte”, écrit-il.
La ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher a repris les attaques du président candidat au sujet des accointances de Marine Le Pen avec le pouvoir russe: “Madame Le Pen dit apporter son soutien plein et entier au peuple ukrainien. En réalité: elle et son groupe au Parlement européen n’ont pas voté l’aide financière à l’Ukraine, ni le nouveau train de sanctions. Et c’est normal, il ne faudrait pas froisser son banquier russe”, fustige-t-elle sur Twitter.
Les proches de Marine Le Pen ont de leur côté attaqué la proposition d’Emmanuel Macron de repousser l’âge légal de la retraite à 64 ou 65 ans. Selon Louis Aliot, vice-président du RN, cette mesure “c’est plus d’accidents du travail, plus de maladies professionnelles, donc plus de dépenses et de dépendances à prévoir pour nos compatriotes. Cassés et ruinés, c’est comme ça que Macron aime les Français”, lance-t-il, sur ce même réseau social.
Nicolas Dupont-Aignan a lui dénoncé “l’arrogance” du président sortant.
“Je n’ai pas vu d’arrogance, j’ai vu de la conviction et de la détermination”, a balayé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. “Je travaille à ses côtés depuis cinq ans. Les rapports avec lui sont courtois, simples, directs. Je n’ai jamais senti d’arrogance chez lui”, a-t-il assuré.
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