Les funérailles du prince Philip seront-elles un moment de réconciliation pour la famille royale?
Depuis le déménagement du couple outre-Atlantique, déjà vécu comme un choc par la famille royale, les relations entre le petit-fils d’Elizabeth II et la couronne n’ont cessé de se détériorer. Et ce n’est pas l’interview accordée par le prince Harry et la duchesse de Sussex à Oprah Winfrey le 7 mars qui a dû améliorer les choses.
C’est pourquoi les Britanniques attendent beaucoup du retour du fils cadet de Charles et Diana. Harry est arrivé dimanche 11 avril, soit deux jours après le décès du prince Philip, sur le sol britannique. Sans sa compagne, enceinte, qui a dû rester aux États-Unis d’après les conseils de ses médecins.
Les retrouvailles de la famille royale en ces temps de deuil permettront-elles d’aplanir les frictions? “Beaucoup de familles se rassemblent et surmontent les tensions et les relations brisées au moment d’un enterrement, quelque chose de très profond les unit à nouveau”, a souligné le cardinal Vincent Nichols, archevêque de Westminster, auprès du Times.
Risque de “sceller un divorce”
Enfin, selon Tom Bower, l’auteur de la biographie du prince Charles “Rebel Prince”, ce dernier devrait se montrer prudent s’il souhaite que les tensions s’apaisent. “S’il arrive avec une attitude guerrière, sûr de son bon droit et exempt de tout reproche, il risque de sceller un divorce permanent avec sa famille”, estime le spécialiste.
Émotions démultipliées
Selon cette psychologue, un enterrement vient rarement apaiser des tensions familiales, même s’il peut être “rassembleur” et vécu comme un “moment de communion”. “L’émotion finit par prendre le dessus, on n’est pas capable de penser à autre chose”, ajoute-t-elle.
La psychiatre Christine Barois, également sollicitée par Le HuffPost, semble aussi de cet avis. “Cela peut être un moment de réconciliation, mais aussi de dispute. La perte d’un proche est souvent le moment des règlements de compte. Même si c’est difficile de faire des généralités, c’est souvent à cet instant que les inégalités perçues pendant l’enfance, les jalousies, sont exacerbées. D’où une situation qui peut s’envenimer. Lorsqu’un héritage est en jeu, ces rivalités sont liées au fait, en somme, que la taille du cadeau est perçue comme la taille de l’amour”, explique-t-elle.
Un premier pas
Mais cette psychiatre estime que le simple fait que le prince Harry se rende aux funérailles est déjà, en soi, “un geste, un premier pas: il rend hommage à son grand-père et montre son appartenance à la famille”.
Même si tous les membres de la famille royale sont dans de bonnes dispositions pour arranger les choses, l’enterrement du prince Philip risque toutefois de ne pas être le moment opportun pour mettre les choses à plat. “Ce n’est pas le moment de résoudre le conflit. Mieux vaut se poser, attendre un peu, pour être moins dans l’émotion”, note Catherine Verdier.
En attendant les funérailles du duc d’Édimbourg, le prince Harry lui a déjà rendu hommage en publiant un communiqué lundi 12 avril sur le site de la fondation lancée avec son épouse, Archewell. Il y loue le prince, l’époux et l’homme qu’il a été, mais aussi, simplement, le grand-père qu’il fut pour lui, “un maître du barbecue, un chambreur légendaire, et taquin jusqu’à la fin”. Avant de conclure: “Tu nous manqueras énormément, mais la nation et le monde ne t’oublieront pas. Meghan, Archie et moi (ainsi que ta future arrière-petite-fille) aurons toujours une place particulière pour toi dans nos cœurs”.
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