Autoriser la vente à perte des carburants, était-ce la solution pour sauver le pouvoir d’achat des français ? Le gouvernement a essayé… et s’est complètement planté.
Interrogée dans Le Parisien le week-end dernier, Elisabeth Borne a annoncé l’autorisation à titre exceptionnel de la vente à perte sur le carburant pour une période limitée. Le but ? Que les distributeurs puissent baisser davantage les prix. L’exécutif a ensuite parlé de baisses de plusieurs dizaines de centimes d’euros. Choux blanc : Total et les distributeurs disent non.
“De l’aveu d’un conseiller du gouvernement, l’affaire est “mal embarquée”, mais pas question de faire marche arrière. La mesure permettant aux distributeurs de revendre à perte du carburant figurera bien dans le projet de loi présenté mercredi prochain en Conseil des ministres par Bruno Le Maire — ce texte permettra aussi d’avancer les négociations commerciales entre la grande distribution et les industriels.” rapporte Politico. Entre l’enregistrement et la diffusion de cet épisode, Emmanuel Macron a de nouveau changé le plan ce dimanche soir, et avance maintenant la vente à prix coûtant.
Pour Thomas Porcher : “L’État n’a pas su établir un rapport de force avec les distributeurs ou les pétroliers”. Ces « solutions », même appliquées, présentent peu de chances de réellement fonctionner au vu de l’état du marché, dépeint l’économiste. De même, la négociation avec les distributeurs avancée à cet hiver n’est pas suffisante pour résoudre les problèmes de pouvoir d’achat, tant qu’on ne s’attaque pas à la question des salaires, rappelle Thomas Porcher.
“Le smic en Ile-de-France devrait être à 9 % de plus », c’est ce que revendique Valérie Pécresse, la Présidente de la Région, dans 20 minutes lundi dernier. “Valérie Pécresse va demander un “choc de décentralisation” à l’Etat, soit un droit à la décision des thématiques qui concernent particulièrement l’île de France. La tête de la région LR déplore la France pays « le plus centralisé d’Europe ””. Même si Valérie Pécresse pointe du doigt une réalité, ce n’est pas la bonne solution, avance Thomas Porcher. Il pointe plusieurs limites : vider les régions des travailleurs qui viendraient sur Paris, tendance qui existe déjà car c’est très centralisé et donc créer une distorsion supplémentaire ; créer une compétitivité entre certains métiers… “Il faut augmenter le SMIC, mais partout”, avance Thomas Porcher.
Lisa Lap et Thomas Porcher analysent tout cela, c’est l’Instant Porcher.
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