Les violences au meeting de Zemmour dénoncées à droite, mais…
Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessous, des violences ont alors éclaté. Les militants antiracistes ont reçu des coups et ont été notamment visés par des jets de chaises. Des courses-poursuites ont ensuite lieu à l’arrière de la salle pour les exfiltrer, dans une grande confusion. Selon l’association, cinq de ses militants ont été blessés dont deux ont été pris en charge par les pompiers.
Des images qui ont suscité l’indignation à gauche et dans la majorité dimanche soir. Anne Hidalgo a notamment condamné des “violences insupportables” et Yannick Jadot a adressé son “soutien aux militant.es de SOS Racisme”.
Interrogées ce lundi 6 décembre, plusieurs personnalités de droite ont également condamné ces violences mais avec une certaine réserve, dénonçant aussi des “provocations” de la part de militants de SOS Racisme pourtant pacifiques.
“Oui, mais en même temps…”
“Je suis pour la liberté d’expression de tous ceux qui ne pensent pas comme moi, a déclaré sur France Inter la nouvelle candidate LR à la présidentielle, Valérie Pécresse. Les provocations dans les meetings, j’en ai eu, ce n’est jamais agréable, mais il faut savoir les vivre avec sang-froid”.
Et d’ajouter: “Il faut surtout bannir la violence des meetings politiques la plus possible, dans les deux cas. Parce que vous savez que l’extrême gauche peut parfois être ultra-violente dans un meeting et je l’ai vécu personnellement”, a poursuivi la présidente de la région Ile-de-France.
Le président du Sénat Gérard Larcher, interrogé par franceinfo, a lui estimé que “toutes les violences sont inadmissibles et que le droit de manifester est essentiel”. “Mais en même temps, la provocation dans une réunion peut inciter à cela, donc je pense qu’il faut que chacun retrouve les voies de l’apaisement”, a-t-il ajouté.
Le finaliste du congrès LR et député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a de son côté estimé sur France Bleu Azur que la présence des militants de SOS Racisme, “c’est de la provocation, forcément c’est chercher l’affrontement”.
Au RN, Sébastien Chenu, le porte-parole du parti d’extrême droite, a tenu un discours peu ou prou semblable. “Je condamne toutes les formes de violences et je trouve ça insupportable qu’aller dans un meeting vous expose à quelconque violence”, a-t-il d’abord lancé à nos confrères de France 2 ce lundi 6 décembre.
“D’un autre côté, imaginez Génération Identitaire allant dans un meeting de Jean-Luc Mélenchon, a-t-il abondé. Sincèrement, il y a un côté provocation inutile qui est destiné, probablement, à perturber et là-dessus je trouve que ça n’est pas responsable. Quand on est un militant politique très hostile, on ne va pas dans les meetings politiques de ses adversaires pour semer la pagaille”.
L’ancien député conservateur Jean-Frédéric Poisson, qui a renoncé à sa candidature à la présidentielle pour apporter son soutien à Eric Zemmour, a lui dénoncé une “séquence perturbations”, “un schéma auquel nous sommes malheureusement habitués”.
“Si j’allais dans un meeting de SOS Racisme, je n’irais pas pour perturber ou pour manifester publiquement mon opposition, je n’irais pas de manière provocatrice et je considère que ça n’est pas là un exercice vertueux de la démocratie”, a-t-il ajouté.
“Nous n’imaginions pas que cela pouvait déraper à ce point, a affirmé le président de l’association Dominique Sopo au micro de franceinfo. On venait évidemment pour titiller les personnes. Il faut être soit ivre de racisme, soit dans une forme de certitude de toute-puissance pour pouvoir faire un acte pareil devant des caméras”.
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