Lyon détrône le PSG en Ligue 1, Neymar sorti sur civière
Sous la pluie, il a flotté un air des années 2000 sur la capitale. Grâce à Tino Kadewere (34e), l’OL a empoché son premier succès au Parc des princes, en Ligue 1, depuis octobre 2007, la saison du dernier de ses sept titres consécutifs.
Et aujourd’hui, comme lors de leur époque dorée, les Lyonnais se posent comme de sérieux prétendants au titre. Cette cinquième victoire consécutive les propulse en tête, à égalité avec Lille qui les devance à la différence générale de buts.
Leurs espoirs de sacre sont autant nourris par leur performance solide que par l’irrégularité d’une équipe parisienne illisible, et généreuse envers ses concurrents. Après le premier “Clasico” perdu en neuf ans contre Marseille (1-0) en septembre, le PSG a laissé échapper à domicile un nouveau choc national, en affichant les mêmes carences collectives qu’il y a trois mois.
Du numéro de soliste raté de Neymar à son jeu stéréotypé, le club de la capitale a offert une caricature de lui-même… quatre jours après avoir montré face au Basaksehir Istanbul en Ligue des champions (5-1) qu’il pouvait prétendre à une épopée européenne au printemps. Avant de connaître son adversaire en 8es de finale lundi, Paris est-il un bon ou un mauvais tirage ?
Sortie sur civière de Neymar
La réponse dépendra beaucoup de l’état de forme de Neymar, trop souvent blessé à ce moment de l’année. Justement, “Ney” est sorti sur civière (90e+5), après un tacle de Thiago Mendes qui a valu au milieu brésilien un carton rouge. Le milieu de terrain de Lyon s’est excusé lundi matin pour son geste. “Les erreurs, ça arrive”, a-t-il déclaré, demandant “sincèrement pardon à Neymar” dans une vidéo publiée sur Instagram.
L’entraîneur parisien Thomas Tuchel s’était lui dit “inquiet” après le match, dans l’attente des examens médicaux dont les résultats devraient être connus lundi. Dimanche soir, le père de Neymar avait également déploré le nombre de fautes essuyées par son fils. “Jusqu’à quand? Pourquoi ne sanctionne-t-on pas dès le début, dès la première faute, pourquoi attendre la 7e, la 8e, la 9e?”, avait-il regretté sur Instagram.
Thomas Tuchel n’avait pas besoin de ce feuilleton avant une nouvelle semaine chargée, avec Lorient mercredi et le déplacement crucial à Lille dimanche. Désormais troisième, le PSG (28 pts) n’avait plus connu un tel classement après la 14e journée, depuis 2016-2017. Il avait terminé deuxième cette édition-là, derrière Monaco.
Cette fois, les concurrents se poussent pour le trône. Outre Lyon et Lille (29 pts), Marseille (27 pts, 2 matches en retard) et Montpellier (26 pts) ont rejoint la meute. Avant les discussions à venir sur le futur de ses droits TV, après la défaillance de Téléfoot, la Ligue 1 s’est trouvé un feuilleton passionnant, et inattendu.
Paris a plongé dans des proportions surprenantes, en livrant une copie sans âme qu’a incarnée Neymar. La superstar brésilienne, qui restait sur sept buts lors de ses quatre dernières apparitions, a multiplié les roulades et les passes mal ajustées, en même temps que les gestes d’agacement.
L’absence sur blessure du capitaine Marquinhos, le “coeur et l’âme” de l’équipe, comme le rappelait l’entraîneur Thomas Tuchel en octobre, explique aussi beaucoup… mais pas tout.
Kadewere buteur en forme
Malgré le statut de remplaçant de Kylian Mbappé au coup d’envoi, le PSG n’a eu qu’une occasion, par Alessandro Florenzi (45e+1). Le reste n’a été que déchets et erreurs, dont les Lyonnais ont fait leur miel.
Des débordements de Léo Dubois aux passes laser de Houssem Aouar, Lyon a imposé son rythme à une rencontre qu’elle voulait jouer comme si c’était de la C1. Son engagement, en effet, a rappelé l’équipe qui avait atteint les demi-finales en août dernier, en éliminant Manchester City.
Les hommes de Rudi Garcia ont patiemment attendu leur heure, après un début intéressant mais gâché par plusieurs maladresses devant la surface de réparation. La lumière est finalement venue d’une passe ratée de Presnel Kimpembe, récupérée par Karl Toko Ekambi qui sert dans la foulée Kadewere. L’attaquant zimbabwéen, en forme, a remporté son duel face à Keylor Navas pour offrir un avantage logique à son équipe.
En seconde période, l’OL s’est montré moins dangereux, si ce n’est sur une balle de trois contre un vendangé par Memphis Depay. Bruno Guimaraes a aussi eu une balle de 2-0 au cours d’un temps additionnel de six minutes, trop court pour réveiller des Parisiens retombés dans leurs travers.
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