Moins de faillites en 2020? Pour cet économiste, ce n’est pas une bonne nouvelle
Interrogé par Le HuffPost, l’économiste a détaillé son raisonnement dans la vidéo en tête de cet article. David Cayla explique que ce deuxième confinement entamé par la France fin octobre a changé la donne des prévisions.
Au cœur de ses préoccupations, les aides de l’État pour sauver les entreprises obligées de garder portes closes, comme le chômage partiel ou les P.G.E. (Prêts garantis par l’État). Un sauvetage à grande échelle nécessaire, mais qui met dans le même panier toutes les entreprises. Paradoxalement, le nombre de faillites à partir de mars 2020 s’avère être particulièrement bas comparé aux années précédentes, comme vous pouvez le voir dans le graphique fourni par la Banque de France ci-dessous.
David Cayla explique ce phénomène par la fermeture administrative des tribunaux de commerce et du premier confinement, mais aussi par “la prolongation artificielle de l’activité d’une entreprise” grâce aux aides de l’État.
L’ombre de la crise de 2008
C’est là que l’économiste s’interroge et se montre inquiet: qu’adviendra-t-il lorsque ces aides s’arrêteront? Une question pour l’heure sans réponse, mais qui pourrait entraîner “un mur de faillites” dans quelques mois, provoquant un encombrement des tribunaux, des retards de paiement aux fournisseurs, aux bailleurs ainsi qu’aux banques en cas de prêts contractés avant la crise.
Pour l’économiste, les aides de l’État pourraient bien avoir créé une sorte de bulle, comparable à celle qui a produit la crise des subprimes en 2008. Ce serait une crise économique de cette ampleur qui attendrait la France, mais aussi de nombreuses autres puissances financières fortement impactées par le Covid-19.
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